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On apprend, dans Protégez-vous, que l’Union européenne oblige maintenant l’étiquetage de six colorants alimentaires: le jaune orange, la carmoisine 30, la tartrazine, le ponceau 4R, le jaune de quinoléine et l’allura red AC!(1)

Dans certaines études, ces colorants ont été associés à une aggravation des troubles d’apprentissage. D’ailleurs, malgré la controverse, ce lien est observé depuis les années ‘70.(2) Plus récemment, des études à grande envergure ont montré l’effet significatif de ces additifs (et d’autres) sur le comportement des enfants et leurs capacités d’apprentissage.(3)

L’obligation d’indiquer la présence de ces six colorants est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas une panacée. L’idéal serait évidemment d’en interdire l’usage… Bon… On peut à tout le moins supposer que l’étiquetage permet une décision informée, mais ça n’est pas tout à fait le cas non plus. Pour cela, encore faudrait-il que le consommateur ait accès à l’information sur ces substances néfastes! Qui est au courant de l’impact de ces colorants sur le comportement de ses enfants? Cette information n’est malheureusement pas très accessible. Je ne peux que suggérer d’aller dans le sens de certains journalistes et auteurs qui affirment que, lorsque la liste d’ingrédients comporte des produits que vous ne connaissez pas ou que vous ne comprenez pas, évitez d’acheter!

Mais que faire si, comme de mon côté de l’Atlantique, l’information n’est même pas sur l’étiquette? En Amérique du Nord, les autorités ne daignent pas obliger l’inscription. Donc, sur l’étiquette, nous retrouvons des mentions génériques telles que: colorants alimentaires ou saveurs artificielles (à l’exception peut-être de la tartrazine). Ainsi, même pour l’acheteur informé, la décision éclairée n’est pas possible.

Ce débat sur l’étiquetage est beaucoup plus tributaire des intérêts financiers que des préoccupations santé de la population. C’est d’ailleurs le même débat que celui pour l’étiquetage des OGM, saveurs et autres substances étrangères à notre alimentation.

Maintenant que l’Union européenne montre le chemin, on peut espérer que les gouvernements de L’Amérique verront la lumière!

JYD

Références:

1. Bergeron Lise. Additifs alimentaires: l’UE oblige l’étiquetage de six colorants artificiels 14 janvier 2010

2. Diet and hyperactivity: any connection? Nutr Rev. 1976 May;34(5):151-8.

3. McCann D, Barrett A, Cooper A, Crumpler D, Dalen L, Grimshaw K, Kitchin E, Lok K, Porteous L, Prince E, Sonuga-Barke E, Warner JO, Stevenson J. Food additives and hyperactive behaviour in 3-year-old and 8/9-year-old children in the community: a randomised, double-blinded, placebo-controlled trial. Lancet. 2007 Nov 3;370(9598):1560-7.

3 commentaires

  1. J’ai passé un test d’allergie et je suis allergique aussi au colorant. J’ai hâte que Santé Canada mette leur culotte et inscrive sur tous les produits que se soit alimentaire, cosmétique ou de nettoyage la liste des ingrédients et non un mot comme phtalates qui englobe plusieurs ingrédients. Je trouve que les Européens font avancé beaucoup de choses.

    1. Bonjour Lynda
      Je ne pourrais être plus en accord avec vous. Il semble que l’attitude dans ces hautes sphères soit d’attendre…
      Santé! Quand même 🙂
      JYD

  2. Depuis quelques années nous surveillons les colorants dans l’alimentation. Mon fils de 5 ans réagit très fortement à ceux-ci. Son corps est presque tout recouvert de plaques d’excéma (dos, bras, jambes, …) lorsqu’il absorbe des colorants.

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