Au début des années 1990, la ville de Toronto a mis en vigueur un interdit total de fumer dans les lieux publics, incluant les bars et les restaurants. Beaucoup de groupes ont crié haut et fort que cette interdiction brimait la liberté individuelle. Cette politique s’est quand même répandue dans la grande majorité des localités du Canada. Le but de cette politique était de réduire le fardeau des maladies associées au tabagisme sur notre pauvre système de santé.
Cette réglementation a-t-elle livré les résultats escomptés?
Des chercheurs de l’université de Toronto se sont penchés sur la question. Deux ans après l’implantation de l’interdiction, ils ont évalué les hospitalisations de la région sur une période de 10 ans, soit de janvier 1996 à mars 2006. Les admissions à l’hôpital pour des indications cardiovasculaires et respiratoires ont chuté de 33% et 39% respectivement durant cette période par rapport aux années antérieures. L’interdiction de fumer n’a pas eu d’effet sur les autres causes d’hospitalisation.
Pour valider leurs résultats, les chercheurs ont aussi comparé avec d’autres régions qui n’avaient pas implanté l’interdiction, notamment Durham et Thunder Bay. Dans ces régions, aucun changement significatif des hospitalisations n’a été noté.
Quand on voit l’impact d’une mesure comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, force est de constater que des politiques de santé publique bien faites sont efficaces et économiques. Elles améliorent la santé et réduisent les coûts de notre système de maladie… qui est lui-même sous respirateur artificiel.
Peut-on pousser la réflexion plus loin?
Dans quel secteur pourrait-on intervenir aujourd’hui? Qu’est-ce qui mine le plus la santé de notre population et engendre des coûts de maladie toujours plus élevés?
· Est-ce le manque de méga hôpitaux hyperspécialisés?
· Est-ce le manque de services de première ligne comme l’accès à des médecins de famille?
· Est-ce la qualité de l’alimentation? L’accès trop facile et la place démesurée qu’occupe le néfaste food ?
· Est-ce le rôle toujours plus important des intérêts privés dans les décisions d’intérêt public?
Santé!
JYD
Référence:
· Naiman A, et al « Association of antismoking legislation with rates of hospital admission for cardiovacular and respiratory conditions » CMAJ 2010; DOI: 10.1503/cmaj.091130.
La santé se porterait beaucoup mieux si les médecines alternatives étaient reconnus au QUÉBEC ! Et d’enseigner dès le primaire la nutrition saine, à partir de là il y aurait une conscience nutritionnelle.
Je suis bien d’accord avec toi, souvent les médecines alternatives peuvent beaucoup mieux nous soigner.
La médecine quant à moi est efficace quand on a besoin de chirurgie, autrement elle ne fait qu’entretenir la maladie.
La prévention et aussi l’information est pour moi une des clés afin d’éviter les consultations chez le doc et ensuite la médicalisation qui elle, coûte une fortune à l’état.
Une émission comme Kampai animé par le Dr Béliveau et Mitsou est vraiment un must pour ce qui de l’information, c’est intelligent et sans culpabiliser personne.
J’ai hâte que mon médecin lors d’une visite annuelle me donne comme prescription un abonnement à un centre de conditionnement physique mais hélas le coût de ces abonnements est pour moi un peu hors de mes moyens,
Peut-être que l’état ferait une bonne affaire en finançant en partie cette prescription?.
Bonjour Jean-Yves,
Je ne ferai pas de commentaire sur le billet d’aujourd’hui. J’ai plutôt une question.
Chaque matin je prends un smottie comme déjeuner. J’y ajoute depuis quelques temps du Kyo-Green. Je te donne les ingrédients en anglais (young barley grass, youg wheat grass, brown rice, chlorella, kelp, FOS,etc.
Je me sens un peu ¨à l’envers¨ durant la journée au lieu de me sentir régénérer.
Y aurait-il un ingrédient qui ne réagirait pas bien avec mon système?
Est-ce que ce mélange ferait un ¨ménage¨dans mon système ce qui donnerait ce sentiment ¨d’être à l’envers¨?
Je ne trouve pas d’autres mots pour exprimer mon émotion.
Merci de m’éclairer et de répondre à ma question. Bonne journée Miche Tessier Gatineau
Il me semble que la mauvaise alimentation est la bonne réponse. Richard Béliveau le répétait à presque toutes les semaines cette année, qu’une bonne alimentation et surtout l’arrêt de la mauvaise (pas seulement les restaurant de type fast-food mais aussi la nourriture industrielle) aurait pour effet de réduire d’un fort pourcentage l’achalandage dans les hôpitaux.
Il est clair que les gras trans, le sucre et l’excès de sel que l’on trouve dans les mauvais aliments sont avec le tabac la cause d’un fort pourcentage de maladie.
Une interdiction (malheureusement la preuve est faite que le contrôle volontaire des fabriquants et des consommateurs ne marche pas) bien pensée et audacieuse (comme ce fut le cas pour le tabac) de vendre de mauvais aliments aurait au effet bénéfique sur le système de maladie et donc sur la santé publique.
S’il n’en tenait qu’à moi, les centres de santé seraient nombreux, petits et administrés par le personnel qui serait payé à l’année (et non « à l’acte ») pour servir les citoyens, malades ou non, qui nécessitent des soins ou de l’attention-santé.
La prévention devrait y avoir une part presque aussi importante que les soins et pour les cas de traumas, une nébuleuse (provinciale) de « centres d’urgences » —munis de tout le nécessaire pour parer aux cas les plus extrêmes— pour s’assurer que toute la population puisse survivre à un accident hautement traumatique.
En ce moment, c’est l’inverse qui se produit avec des projets pour des méga-hôpitaux où les médecins sont rémunérés à l’acte… et c’est spectaculairement ruineux!
Je suis d’accord avec vous !
Bonjour Jean-Yves,
Ça fait du bien de lire que:
‘ de BONNES DÉCISIONS ont été EFFICACES !’
Quelques réponses personnelles à la réflexion:
Est-ce le manque de méga hôpitaux hyperspécialisés?
-Selon moi, ça ne règlerait pas POURQUOI les gens entrent à l’hôpital.
· Est-ce le manque de services de première ligne comme l’accès à des médecins de famille?
-Ça ne règlerait pas non plus l’affluence à l’hôpital à moins que le médecin traite de façon ‘holistique’ et prenne le temps d’INFORMER ses patients ,mais si c’est moins $$$, le fera-t-on ?
· Est-ce la qualité de l’alimentation?
-Il y a encore un gros travail à faire la-dessus mais encore là, le niveau de vie, l’éducation et la VOLONTÉ de changer ses habitudes ont à mon avis un gros impact sur la question.
L’accès trop facile et la place démesurée qu’occupe le néfaste food ?
-Oui,je crois et malheureusement, ils contaminent la planète! Chacun a le choix de la fréquence ,mais les pubs et l’accessibilité augmentent les suggestions et… les dépendances.
· Est-ce le rôle toujours plus important des intérêts privés dans les décisions d’intérêt public?
-Peut-on croire le contraire ou au mieux ,une meilleure collaboration entre les deux serait souhaitable !!
-Concernant NOTRE système de santé, il serait grand temps qu’on instaure le ticket ‘modérateur’ et qu’on INVESTISSE cet argent dans de BONNES IDÉES comme
cette POLITIQUE sur la CIGARETTE, en d’autres mots , sur la PRÉVENTION.
Que les gens réfléchissent sur les priorités: la santé passe avant le cellulaire…
-Responsabiliser en supportant l’accès à l’information pour une plus grande AUTONOMIE de chacun sur son propre capital santé.
-Cesser d’encourager un système de dépendance en voulant tout gérer ou tout protéger. EST-CE POSSIBLE ? Si au moins
c’était rentable pour les fonds publics ou encourageant pour celui qui veut se prendre en main.
Tant qu’il y aura du monopole, il y aura
place à … l’abus.
Je m’arrête avant de faire ….
de la politique… :o)
Franchement santé à toi Jean-Yves !
cher neveu
C’est plus fort que moi, quand je vois une faute, je dois la signaler (j’ai même appelé à RC ce matin pour le faute du genre ‘le monde SONT fous ‘.)
A la 2-ième ligne: dans les lieux publiques
lieux est masculin: alors lieux publics.
JY, j’ai beaucoup d’admiration pour ce que tu fais..
Oncle kalbert