• Recherche

Les édulcorants synthétiques (aspartame, acésulfame-K, saccharine, etc.) sont reconnus sécuritaires par les autorités. Pourtant, on continue d’entretenir certains doutes sur leur innocuité. La saccharine, entre autres, se concentre au niveau du placenta fœtal chez la femme enceinte sans qu’on sache si elle entraine vraiment une toxicité chez le fœtus. Malgré l’aval de la FDA (Food and Drug Administration américaine), on soupçonne toujours l’aspartame d’être cancérigène, de causer des maux de tête et autres effets secondaires chez le consommateur.

Cette controverse a poussé des chercheurs danois à investiguer la question chez des femmes enceintes.(1) À l’aide d’une étude observationnelle sur une cohorte de près de 60 mille (60000) femmes, les chercheurs ont pu voir que la consommation de boissons gazeuses contenant des édulcorants de synthèse est associée à des naissances avant terme et à des bébés de petit poids de naissance.

Comparées à des femmes qui n’en consomment pas, les mères qui consomment une boisson sans sucre par jour (boissons gazéifiées ou non gazeuses contenant des édulcorants artificiels) ont 38% plus de risque d’accoucher avant terme. Celles qui en consomment 4 et plus ont 78% plus de risque! Aucune augmentation significative du risque n’est apparue en lien avec la consommation de boissons sucrées, gazeuses ou non.

Sans être une preuve hors de tout doute, cette association soulève une incertitude quant à l’innocuité de ces substances. De plus, des études chez les animaux laissent présager une toxicité chronique. La consommation quotidienne d’aspartame chez des rats (durant toute la vie de l’animal, depuis la gestation), à des dosages correspondant à des doses acceptables chez l’humain, aurait provoqué l’apparition de différents types de cancer.(2)

Les doutes s’accumulent. Il est peut-être temps de se poser sérieusement la question: Les édulcorants synthétiques ont-ils une place dans l’alimentation humaine ?

Références

  1. Halldorsson TI, Strøm M, Petersen SB, Olsen SF. Intake of artificially sweetened soft drinks and risk of preterm delivery: a prospective cohort study of 59,334 Danish pregnant women. Am J Clin Nutr published 30 June 2010, 10.3945/ajcn.2009.28968
  2. Soffritti M, Belpoggi F, Tibaldi E, Esposti DD, Lauriola M. Life-span exposure to low doses of aspartame beginning during prenatal life increases cancer effects in rats. Environ Health Perspect. 2007 Sep;115(9):1293-7. PubMed PMID: 7805418; PubMed Central PMCID: PMC1964906.

Photo: Yan morello

11 commentaires

  1. Au sujet de l’aspartame, il y a le livre de Marie-Monique Robin « Notre poison quotidien » qui fait pas mal froid dans le dos. Une fois que vous l’avez lu vous fuyez l’aspartame comme la peste.
    On comprends en effet que l’aspartame a été approuvé par la FDA dans des circonstances douteuses malgré, que leurs propres enquêteurs aient mis en doute les études du fabricant.

    1. En Afrique francophone ,en dehors de l,aspartame beaucoup d’autres édulcorants,vantés moins nocifs?? nous arrivent d’Europe(Cyclamate, saccharine sodique etc…)
      Imaginez tous les problèmes que nous pharmaciens avons à expliquer au consommateur qui reçoit ces produits d’un parent qui vit à Hambourg(RF) que ces produits ont les mêmes inconvénients sinon pire que l’aspartame…

  2. Je vote pour les sucres naturels, à petite dose .
    Quel intérêt de rajouter des ‘faux’ sucres à notre alimentation ? À moins d’être diabétique ou hypoglycémique. On devrait sevrer l’habitude. À mon avis, il est préférable de réduire sa consommation que de le substituer !
    Nos papilles ont été conditionnées à manger du ‘sucre’. Les édulcorants dans les aliments n’ont pas la ‘douceur’ du sucre naturel. Réapprenons à goûter la saveur ‘nature’ des aliments, sans excès, sans artifice.
    Encore une fois ,je relance l’appel à l’éducation et la conscientisation.
    La grande majorité des gens ne savent pas ce qu’ils mangent.
    Les mauvaises habitudes alimentaires sont excessives et difficiles à défaire, les carences ‘affectives’ n’aidant pas…Le ‘plaisir’ étant pour plusieurs pas qu’un simple coefficient ,mais une règle de base pour se nourrir. Et ce qu’ils croient bon, est complètement dénaturés. Il n’y a plus de saveur, c’est un cocktail sucre-sel-gras !
    Une cliente m’a déjà demandé si je vendais de la mélasse SANS SUCRE ! À quoi ça peut ressembler ? Le marketing et l’artificiel font de ces recettes !! :o)

    Il faut continuer à croire à l’éveil rapide des générations futures pour ce qui est vrai dans toute chose. Ne laissons pas le faux nous duper !
    Restons vrais sans sucre ajouté ! :o)

  3. comment s’y reconnaître avec tous ces commentaires, comme j’ai soif et que je ne peux avoir une bouteille d’eau tous les jours selon que c’est trop chaud ou trop froid, je conserve de la gomme à mâcher pour me donner de la salive, donc…

    et le splenda, que j’utilise rarement, recettes, est dans cette catégorie ? on m’a dit que les médecins le recommandaient…

    on s’y perd avec tout ce qu’on lit ou entend…

  4. Je fais partie de ceux qui condamne l’aspartame et son usage généralisé, notamment dans les gommes à mâcher.

    En fait, il n’existe AUCUNE gomme à mâcher, dans les grands magasins, qui ne contienne pas d’aspartame.

    C’est aussi gênant que de voir qu’aucun dentifrice n’est offert sans fluorure de sodium (sauf le Tom’s of Maine [chez Jean Coutu] qui a été acheté par Colgate ainsi que les dentifrices pour les petits enfants).

    Pour ceux que le sujet intéresse, j’ai déjà écrit un article à propos des mauvaises surprises que nous réservent les « fast foods » comme le GSM, les nitrites et bien sûr, l’aspartame.

    À mon sens, le « risque » de consommer de l’aspartame est trop important pour être ignoré.

  5. J’ai toujours été contre les agents sucrants artificiels. Le seul endroit où j’accepte d’en prendre c’est ma gomme à mâcher. Le pire c’est qu’on se fait souvent prendre. L’autre jour nous avions acheté des fruits en conserve. Sur la boîte était indiqué « sans sucre ». Rendu à la maison, lorsqu’on en a pris un bol, on s’est vite rendu compte que le sucre avait été remplacé par du sucralose. Je n’ai vraiment pas le sucralose qui semble reste en bouche longtemps. Je préfère manger du vrai sucre (sucrose). C’est bien meilleur!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée.

*

Pour vous, je garde un pied dans la science et l’autre dans le gros bon sens.