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Récemment, Protégez-vous a publié un article fort intéressant de Lise Bergeron sur les méfaits de l’utilisation des antibiotiques dans la production animale. L’auteure y aborde le problème majeur de la résistance aux antibiotiques.

Croissance accélérée

Les antibiotiques sont utilisés en production animale comme facteurs de croissance. Le fait de mettre des antibiotiques dans la moulée permet d’obtenir des animaux plus gros qui convertissent plus efficacement la moulée en masse musculaire. Donc, une production animale plus rentable.

Oui, mais…

Cet usage entraine des risques à deux niveaux. Évidemment, certaines personnes, comme les producteurs animaux, ont tendance à minimiser ces risques alors que d’autres, comme les activistes en santé, ont tendance à les augmenter. Toujours est-il que les risques, si faibles soient-ils, sont réels.

Premièrement, toute utilisation répétée d’antibiotiques peut causer l’apparition de résistances à ces antibiotiques. En effet, certaines bactéries ont la capacité de développer et de transmettre des gènes de résistance à des antibiotiques. On connaît les problèmes auxquels font face nos hôpitaux pour le contrôle des infections nosocomiales (infections acquises à l’hôpital) comme le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthycilline – une bactérie qui a développé des résistances à presque tous les agents anti-infectieux). Ainsi, l’utilisation des antibiotiques de façon routinière stimule le développement de ces résistances que nos organismes de santé publique mettent tant d’efforts à prévenir.

Deuxièmement, un effet encore plus pervers est la possibilité que la viande contienne des résidus de ces antibiotiques. Bien entendu, le ministère a élaboré des règles pour limiter les dégâts (comme les délais prescrits entre la dernière administration d’antibiotiques et l’abatage de l’animal), mais qu’en est-il des résidus qui s’accumulent dans les tissus? Est-ce que ces métabolites occultes ne pourraient pas jouer un rôle néfaste?

Il s’agit d’une inconnue dans l’équation, mais tout comme l’usage des hormones de croissance, de la progestérone chez le veau, etc. nous, comme consommateurs, sommes en droit de poser des questions à une industrie qui s’inquiète plus du rendement de la production (le bottom line), que de la santé des humains!

Quoi faire?

Deux avenues s’offrent à ceux qui voudraient éliminer ces risques alimentaires:

1. L’alimentation Bio. Un choix très sage, et très gourmet. Le hic est que la production biologique d’animaux est coûteuse et, évidemment, cela se reflète sur le prix au consommateur. Là où le prix des fruits et légumes bio n’est majoré que d’environ 30% par rapport à celui de la production conventionnelle, le prix du poulet bio tourne facilement autour du double de celui du poulet conventionnel. MAIS, la qualité, le goût, etc. n’ont aucune commune mesure.

2. Le végétarisme. Évidemment, si on ne mange pas de viande, le risque de consommer leurs contaminants est éliminé à la source.

Personnellement, je ne suis pas végétarien. Je mange par contre beaucoup d’aliments végétaux. Ces aliments, notamment les sources de protéines comme les légumineuses, méritent d’être consommés en quantité pour leurs nombreux bénéfices santé. À ce titre, l’organisme américain que j’ai cité dans le billet La vraie cause de l’épidémie d’obésité, le Physicians Committee for Responsible Medicine (PCRM), a développé un programme intéressant pour les néophytes du végétarisme (également intéressant pour tous ceux qui veulent réduire leur consommation de viande sans pour autant devenir végétarien). Ils vous invitent à participer un essai de 21 jours du végétarisme (en anglais seulement).

Cette incitative est dans la même famille que celles des groupes suivants:

http://www.journee-sans-viande.info/

http://www.mangez-vegetarien.com/

http://www.lundisansviande.net/

http://www.crudessence.com/

La preuve n’est plus à faire: en diminuant la quantité de viande consommée, nous récoltons des bénéfices pour nous, nos proches, notre planète, etc. Il s’agit d’être créatif, et de bien s’informer.

Bon appétit!

JYD

Référence:

1. Lise Bergeron, Trop d’antibiotiques dans la viande. Protégez-vous, 15 juillet 2010.

7 commentaires

  1. Que pensez-vous, Jean-Yves Dionne, de l’alimentation « vivante » prônée par http://www.crudessence.com ?

    C’est délicieux et je l’incorpore de + en + dans mon quotidien, avec toujours beaucoup de légumes, fruits, noix, graines, céréales, légumineuses – souvent germées – et aussi un peu de viande, de poisson, de fromages… le tout de préférence bio.
    Je constate l’énergie additionnelle fournie par ces ajouts qui facilitent une assimililtation/élimination très santé.

    1. Bonjour Louise,
      Très bonne suggestion. Je l’inclus dans la liste de l’article.
      L’ajout d’aliments crus et de germinations est une très bonne chose. Par contre, l’excès, ici comme ailleurs, n’est pas applicable pour tout le monde. Le crudivorisme intégral est peut-être bénéfique pour certains, mais pour d’autres, il est trop limitatif et peut être nuisible. Donc, connaître les aliments crus et les intégrer dans la diète est une façon très intéressante d’améliorer la diète. Votre témoignage en est la preuve.
      Merci et Santé!
      JYD

  2. intéressant, même si je ne mange pas beaucoup de viande, 1 fois semaine environ, j’ai de la difficulté à penser, à aimer les légumineuses, car même si je les prépare bien, 1 boîte c’est trop pour moi alors que viande et tofu, je peux congeler pour un autre repas.

    vous savez peut-être où on peut suivre qq cours seulement avec un prix raisonnable pour nous aider à mieux gérer les quantités et les préparations. Vous m’avez donné à penser suggérer un cours aux retraités dans le Centre où je prends des cours de toutes sortes.

    Nous avons eu des nutritionnistes pour une conférence mais ce serait bien d’avoir qq rencontres, à suivre…

    j’ai un livre de Mince à vie, Montignac, leurs recettes approuvées?

    merci pour tous vos renseignements, je continuerai à acheter bio le + possible

    1. Bonjour Claudette
      Les cours de cuisine végétarienne sont une très bonne façon de s’initier. Vous pouvez contacter L’association Manger Santé Bio (Ceux qui organisent le salon) pour avoir des coordonnées de professeurs. Ou encore, Harmonie Santé, association de nutritionnistes.
      Santé
      JYD

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