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Un nouveau rapport de l’organisme américain Natural Resources Defense Council (conseil de défense des ressources naturelles) vient d’être publié.(1,2) Ce rapport répertorie 42 municipalités, dans 13 états américains, où des concentrations anormalement élevées de certaines maladies affectent les populations locales. Ces maladies sont de trois types principaux:

· des cancers, comme la leucémie;

· des malformations congénitales;

· des maladies neurologiques, comme la maladie de Lou Gehrig.

Dans l’un de ces points de concentration, la petite municipalité de Kettleman City en Californie (1 500 habitants), 20 bébés sont nés avec une malformation sur une période de moins de 2 ans. Cette réalité américaine rappelle étrangement le cas de Shannon, dans la région de Québec. La nappe phréatique de cette municipalité a été contaminée par du trichloréthylène (TCE) issu de la base militaire adjacente. Les cas de cancers et de troubles digestifs au sein de cette population ont alors augmentés de façon alarmante. Et on pourrait citer des exemples similaires dans presque tous les pays.

Malgré le lien facile à faire entre la présence d’une toxine et l’apparition de maladies, il est souvent difficile de découvrir ces poisons dans l’environnement. De plus, même lorsqu’ils sont identifiés, il faut alors prouver que ce sont réellement eux qui sont responsables du phénomène. Malheureusement, le fardeau de la preuve retombe sur les victimes. Peut-on blâmer les individus d’avoir perdu confiance dans ces instances de «santé publique» qui prétendent nous protéger?

Il est donc urgent de modifier la législation, tant aux États-Unis qu’au Canada qu’ailleurs dans le monde. Il faut protéger les populations des compagnies polluantes pour qui les profits sont plus importants que le bien-être des individus (dont la santé, la qualité de vie, et même la vie sont mises en danger).

Plusieurs organismes en parlent…

Dans un de ses plus récents billets, Mercola nous rappelle les 6 sources les plus probables de cancer:(3)

1- L’exposition aux pesticides et autres substances chimiques polluantes;

2- Les aliments industriels et artificiels, incluant les emballages (pensez aux plastiques, sources de perturbateurs hormonaux);

3- La pollution électromagnétique (électrosmog, cellulaires, etc.) et la surutilisation des radiations diagnostiques;

4- Certains médicaments;

5- L’obésité, le stress, les mauvaises habitudes de sommeil;

6- Le manque de soleil (carence en vitamine D et potentiellement autre chose que le soleil procure) et l’usage des écrans solaires.

J’ajouterais à cette liste: plusieurs cosmétiques.

La coalition pour la prévention du cancer, un organisme américain, a aussi publié sa liste surnommée la douzaine sale (dirty dozen) que je vous encourage à lire. Je la trouve intéressante parce qu’en plus de mentionner les produits coupables, elle nomme les ingrédients incriminés et propose des alternatives moins pires.

Un autre organisme américain publie des documents fascinants et très bien référencés sur les toxines environnementales dans l’environnement immédiat, comme les cosmétiques et l’alimentation. Environmental Working Group publie sur son site toute une collection d’ouvrages de référence très appropriés.

Verdura est un portail français sur le développement durable qui vaut aussi le détour. Finalement, équiterre, bien connu pour les paniers bio, est aussi très actif en environnement.

Il est plus facile de faire l’autruche…

À lire tous ces intervenants, à constater tous ces liens entre toxines/pollution et maladies, je me demande vraiment comment font certaines personnes pour nier le tout en disant que l’environnement n’a aucun effet sur le cancer; que le réchauffement climatique est un mythe; que, à part pour les personnes asthmatiques, le smog ne crée pas de risque pour la santé; que les cellulaires et autres sources d’électrosmog n’ont pas d’effets négatifs sur la santé… dois-je continuer?

Quant à moi, je nous protège, ma famille et moi, au meilleur de mes connaissances, en posant les gestes que je peux: manger bio, filtrer l’eau de consommation, réduire les sources d’électrosmog (non, je n’ai pas de WIFI, au grand dam de mes enfants), diminuer l’usage des plastiques, penser positif, etc.

Soyons heureux… quand même. 😉

Références:

1. Report, Hearing Focus on Disease Clusters By Emily P. Walker, Washington Correspondent, MedPage Today Published: March 29, 2011

2. Navarro K, Janssen S, Nordbrock T, Solomon G Natural Resources Defense Council. Health Alert: Disease Clusters Spotlight the Need to Protect People from Toxic Chemicals

3. Dr Mercola The Root Cause of Cancer Almost Universally Ignored by Doctors… 30 mars 2011.

Photo: HelmiStoDromo (Wikipédia)

10 commentaires

  1. Suggestion de livre (2011),traduit pour francophones: )

    « La santé chez-soi » / Dr Wentz … que je rebaptiserais: Un chez-soi sain 🙂

    L’air de nos domiciles est souvent plus huissier que le « smog » de grandes villes!!

    Quel parfum!!

  2. Salut Jean-Yves,

    Il y aussi de la désinformation. Par exemple, il y a des groupes qui véhiculent que les produits contenant du pétrolatum sont cancérigènes et à éviter à tout prix. Bien que ce fût probablement vrai jadis, aujourd’hui, le pétrolatum, pour être utilisé dans la confection de produits pharmaceutiques doit rencontrer des normes en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)pour pouvoir être utilisés. C’est la preuve qu’avec l’expérience et le temps, l’identification des composés dangereux ont permis des avancés qui nous protège mieux qu’auparavant. Il y a donc de l’espoir.

  3. Cancer Prevention Coalition… Je ne connaissais pas cet organisme américain… un site comme je les aime…. Merci du tuyau!

  4. intéressant en effet. Et que penser des humains dans les pays dits sous-développés exposés à des polluants encore plus puissants (polluants interdits chez-nous). Nous sommes reliés; l´Amour nous rendra conscients.Et c´est l´Amour qui dénonce. Merci Jean-Yves.

  5. En effet. Dans notre région on craint la contamination des nappes phréatiques et la pollution des terres et de l’air. On fait l’épandage des MRF Matières résiduelles fertilisantes alias boues d’usine d’épuration. Le ministère ordonne à la MRC d’épandre car nos terres sont en déficit de phosphore. On ne fait pas d’analyse de l’eau au préalable et effectivement il faudra prouver la pollution. Les gouvernements tentent de nous rassurer mais des citoyens font des recherches qui démontrent le contraire. On attend incessamment le résultat de l’appel en justice de la petite ville d’Elgin (456 habitants). Pas facile de prendre soin de la terre et de ses enfants. Merci d’être de ceux qui le font.

  6. Merci M. Dionne pour toutes ces bonnes informations encore une fois!
    Je ne parle pas anglais car dans le milieu
    ultra francophone de ma région(le Saguenay)je n’ai pas eu l’occasion de l’apprendre malheureusement.Les infos des produits dangereux restent donc inaccessibles pour moi et bien d’autres personnes…Est-il possible de trouver une version en français?
    Merci et au plaisir de vous lire à nouveau! Ann

  7. tres grand constat, mais comment faire autement que de vivre du mieux que l on peut avec les connaissances que l, on a et que l, on connait,Je reviens sur une question qui m,est posée souvent(comme je suis dans le domaine santé) et auquelle je ne sais pas trop quoi répondre, a savoir es-ce que les polypes nasals sont une consequences alimenaires ou autres, pouvez vous me pister svp
    Merci

  8. Bonjour,

    je suis curieuse et suis allée au Dirty dozen, mais ça remonte à 1995, toujours bon ? même la poudre de bébé ???

    merci, très intéressant

    on continue !!!!

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