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Ce sont les conclusions d’une importante méta-analyse publiée dans Public Library of Science Medicine (PLoS Medicine). PLoS Medicine est un journal scientifique de très haut calibre et d’accès gratuit (open access).

Après avoir systématiquement fait le tour de la question des facteurs de risques, des chercheurs de l’Université de Harvard sont arrivés à des conclusions explosives qui, pour le moins, valident ma démarche dans ce blogue. Regardez bien le tableau suivant:

Facteurs de risque

Nb décès (2005, USA)

Tabagisme

467 000

Hypertension

395 000

Surpoids – Obésité

216 000

Sédentarité

191 000

Apport élevé en sel

102 000

Carence en oméga 3

84 000

Apport élevé en acides gras trans

82 000

Faible apport en fruits et légumes

58 000

Toutes ces morts pourraient être prévenues!

Ce genre d’étude très complexe prend comme finalité (end point) quelque chose de fondamental, de facile à mesure et difficile à ignorer, dans ce cas-ci: la mort. Mais la réalité est beaucoup plus complexe que cette vision manichéenne très simpliste de vivant vs mort. Ces chercheurs pointent du doigt un aspect profondément troublant: par de simples modifications d’habitudes de vie, on peut changer dramatiquement la qualité de vie.

Parce que c’est bien de cela dont il s’agit! On devient malade longtemps avant de mourir du tabagisme. L’excuse des fumeurs qui prétendent qu’il faut bien mourir de quelque chose est facétieuse. Personnellement, ce n’est pas la mort qui m’effraie, ce sont les dernières années à vivre malade, sous la tente d’oxygène!

Si chaque individu:

· Ne fumait pas (ou cessait de fumer)

· Contrôlait son hypertension

· S’efforçait d’avoir un poids santé

· Faisait de l’activité physique

· Réduisait son apport en sel

· Augmentait ses apports en oméga 3

· Éliminait les acides gras trans

· Consommait plus de fruits et légumes…

Imaginez un instant l’impact sur la qualité de vie, sur les urgences et le système de santé (qui est actuellement bien plus un système de maladie que de santé), etc. Il y aurait aussi une amélioration notable de bien d’autres facteurs dans notre société, tels le taux d’agressivité. Par contre, il y aurait autant de morts. On doit bien mourir un jour! Mais quand je vois des personnes de 75 – 80 ans et plus qui sont en pleine forme et qui profitent de la vie alors que pour d’autres, à 60 ans, la vie se résume à une suite de douleurs et d’inconforts, sans joie ni liberté, je me dis que le choix n’est pas bien difficile à faire. Je le dis et le répète, ce n’est pas la mort qui est pénible, c’est la durée et l’intensité des souffrances qui la précède.

En tout cas, pour moi, le jeu en vaut la chandelle. Si de simples changements peuvent apporter autant à notre qualité de vie, faisons-les donc!

JYD

Référence:

1. Danaei G, Ding EL, Mozaffarian D, Taylor B, Rehm J, Murray CJ, Ezzati M. The preventable causes of death in the United States: comparative risk assessment of dietary, lifestyle, and metabolic risk factors. PLoS Med. 2009 Apr 28;6(4):e1000058. Epub 2009 Apr 28.

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