Les approches à notre disposition pour conserver et/ou améliorer notre santé font partie d’un continuum qui va de la responsabilisation à la délégation, d’une démarche sécuritaire à des outils comportant des effets secondaires néfastes. Où se situent les outils que vous utilisez dans ce continuum?
Je le dis souvent, la meilleure personne pour diriger votre vie, c’est vous. Ce sont vos choix qui déterminent en grande partie votre santé et votre bien-être. Évidemment, pour bien choisir, il faut être informé et connaître les conséquences de ses choix. Sinon, on remet sa santé et son bien-être dans les mains des médecins et de nos gouvernements, avec les résultats que l’on connaît…
Saviez-vous que…
- Dans de nombreuses conditions (maladies cardiovasculaires, LDL, triglycérides, diabète type II, syndrome métabolique, obésité, dépression, etc.), les changements des habitudes de vie sont généralement PLUS EFFICACES que la médication.
- Les plus grands voleurs de qualité de vie et les plus grands tueurs ne sont pas les épidémies et les infections (influenza, virus du Nil, choléra, etc.) qui font la manchette.
- Les plus grands voleurs de qualité de vie et les plus grands tueurs sont des maladies dites de civilisation, des maladies qui résultent directement de nos habitudes de vie: diabète, maladies cardiovasculaires, obésité, syndrome métabolique, arthrite et CANCER!
Que font nos gouvernements?
En santé publique, les efforts ne sont pas mis en priorité sur ces enjeux. L’argent va massivement à la prévention des infections:
- Les vaccins, en particulier contre l’influenza, le papillome (condylome, vendu comme une panacée contre le cancer du col de l’utérus) ou l’hépatite… (voir Métaux, neurotoxicité et allergies, Silence on vaccine et Scepticisme de bon aloi)
- La promotion du lavage des mains (c’est quand même bien) ou de l’utilisation d’un gel antibactérien (qui ne remplace pas le savon – voir Les gels antibactériens sont-ils utiles?)
L’argent va aussi (supposément) à la prévention de la carie chez les enfants:
- Le fluoration de l’eau (voir Fluor – la fin d’un dogme?), alors que plusieurs enfants ne boivent pas d’eau, particulièrement dans les milieux socioéconomiques défavorisés où la carie sévie plus largement.
Nos gouvernements endossent la création de trois super-hôpitaux dans une ville comme Montréal, alors que plus d’un million de Québécois n’ont même pas accès à un médecin de famille. Où est la logique? (voir Super hôpitaux pour super malades?)
On promeut aussi le défi 5/30:
- Manger des fruits et légumes (au moins 5 portions) et faire de l’exercice (au moins 30 minutes) à tous les jours. Ça, c’est un pas dans la bonne direction, mais ce n’est pas suffisant. Que font nos instances de santé publique contre le néfaste food? Le défi 5/30 ne répond pas aux questions: Quels exercices faire lorsqu’on a mal? Quoi faire quand on habite un désert alimentaire? Et bien d’autres.
Doit-on attendre que les instances de santé publique posent les bons gestes pour nous?
Je n’ai pas appris que ce n’est pas bon pour moi
Si je prends un café de trop, je ne dors pas. Si je prends un verre de trop, je suis en état d’ébriété. L’expérience m’apprend les conséquences de ces gestes.
Mais si, à tous les jours, je consomme un Coke, du pain blanc, du néfaste food, mon expérience quotidienne ne m’apprend probablement rien. En effet, les principales conséquences ne sont pas immédiates. De plus, je n’ai pas de point de comparaison personnel avec une alimentation plus santé. Qui m’explique les conséquences réelles? Et si on le fait, est-ce que je suis prêt à les accepter ou si je crois plutôt que «ça n’arrive qu’aux autres»?
Anecdote du jeune mangeur de poutine
Quand j’étais jeune pharmacien dans un quartier défavorisé de Montréal, un jeune homme vient me voir pour un problème de santé. En discutant avec lui, je constate qu’il ne consomme pas de fruits ni de légumes. En fait, il mange, 2 fois par jour, uniquement de la POUTINE!!! (Pour mes lecteurs hors Québec, il ne s’agit pas d’un plat en l’honneur du président russe, mais plutôt d’un met de conception québécoise: des frites sur lesquelles on ajoute du fromage en grains (fromage cheddar très frais) que l’on nappe d’une bonne couche de sauce brune…). J’étais sidéré. Lorsque je lui ai demandé pourquoi il ne mangeait pas autre chose, il a répondu: «Ben, ça coûte pas cher et ça bourre.»
Ce patient n’avait aucune notion élémentaire de nutrition. Il n’avait jamais appris qu’il y avait un lien entre son alimentation et son bien-être.
Anecdote de l’homme d’âge mûr consommateur de Coke
Plus près de moi, un homme de mon âge a un problème de surpoids. Il consomme depuis des années 3 cannettes de Coke par jour. Il me demande quoi faire. Quand je lui propose de couper cette boisson néfaste, il me donne toutes sortes de raisons pour ne pas le faire, comme «Ce n’est pas pire qu’autre chose». En fait, sans le savoir, il en est dépendant. Difficile d’agir quand, en plus, on n’est pas réellement conscient de l’impact de son geste.
Conscientisation
Pour entreprendre une démarche santé, il faut d’abord être conscient de l’impact d’une telle démarche. Cette conscientisation survient chez certains très tôt; chez d’autres c’est l’apparition d’une maladie qui la déclenche, et chez d’autres encore elle ne survient jamais.
Suite à une prise de conscience, les outils sont nombreux dans le continuum santé et il faut s’informer pour pouvoir choisir adéquatement ceux qui sont le mieux adaptés à notre condition. Pour tuer une mouche, on ne prend pas un bazooka. Malheureusement, la médecine utilise trop souvent les bazookas à la légère. Par exemple, on prescrit encore allègrement des antibiotiques pour les sinusites, les otites, les bronchites, etc. alors qu’on sait (les infectiologues se tuent à le répéter) que ces substances sont inutiles dans la très grande majorité des cas et potentiellement dangereuses (réactions adverses, atteinte de la muqueuses intestinales, intestin irritable, maladies inflammatoires intestinales, résistance aux antibiotiques). Il existe pourtant des outils plus efficaces et moins néfastes tant pour soutenir le système immunitaire que pour prévenir et traiter de nombreuses maladies et conditions.
Dans le prochain article, je vous exposerai concrètement ma vision du continuum santé et de ses impacts.
Pour mieux comprendre ce que vous pouvez faire
Sachez qu’au moins 80% des maladies sont évitables. Oui, oui, pas seulement gérables à l’aide de médicaments, mais bien évitables!
Pour vous aider à vous conscientiser et vous outiller dans votre démarche santé, je vous ai concocté un « Concentré de santé » intitulé L’origine de toutes les maladies sur academie.apothicaire.ca
Nous y verrons:
- L’état de la situation
- Les causes, aggravants et facteurs de risque des maladies de société
- Les mécanismes d’action
- Comment savoir si nous sommes en bonne santé métabolique
- Les mesures et tests
- Les symptômes
- Les complications d’une mauvaise santé métabolique
- Quoi faire pour ne pas être malade (ou pour retrouver la santé)?
- Stratégies efficaces
- Produits naturels utiles
Excellent article! Il date de 2013, mais tellement d’actualité encore, sinon plus! Merci Jean-Yves de tous ces précieux conseils. Je partage des extraits avec mes clients de temps en temps, toujours en vous mettant en référence. Plus les gens vous lisent, plus les québécois pourront rayonner de santé.
Merci Joseph
C’est très apprécié
Santé!
Cher Jean Yves,
veuillez excuser ma réponse tardive, je n’étais pas beaucoup
connectée en ce moment.
En réponse à vos différents points:
J’ai un taux de vitamine D de 31. Je prends une goutte par
jour de Vit. D plantes. Ce n’est peut etre pas suffisant.
Je travaille comme commercante dans une galerie et je suis
beaucoup enfermée.Je pars peu au soleil, pas bcp de temps
de prendre des vacances.
Je n’ai pas de moisissure chez moi.
Je suis suivie par un naturopathe depuis 4 mois et
j’ai adopté une réforme alimentaire. Sans gluten,
ni lactose, ni sucre. J’ai perdu 6 kilos. je suis contente
d’avoir minci mais je suis devenue très frileuse (c’est
pénible) et
je suis souvent fatiguée avec ce régime. Je pensais que je me sentirais mieux mais ce n’est pas le cas.
J’ai 55 ans.
je prends des compliments alimentaires et des probiotiques.
Voilà…..
Merci de m’avoir accordé du temps.
Aline
Bonjour ALine
Donc, ce régime n’est pas pour vous puisque vous ne vous sentez pas mieux. Cherchez quelque chose de plus complet et faites attention d’avoir un apport riche en protéine
Santé!
Bonjour Louise,
je vous remercie pour votre réponse. Mais je n’applique pas
vraiment les 5 facteurs naturels de santé.
Je n’ai pas un sommeil de grande qualité, je m’aère peu,
et je fais pas trop d’exercises.
je suis indépendante et je travaille du lundi au samedi,
sans compter les heures de travail à la maison et faire en
sorte que ma famille ne manque de rien.
Alors j’essaie de me protéger par l’alimentation et les
médecines naturelles.
C’est vrai que j’ai peur de tomber malade et que je ne
fais pas confiance à mon corps.
Votre phrase est juste (s’obstiner à le voir totalement
en santé)je n’y pensais pas…..
après réflexion, je prends tres peu de repos et peu
de vacances.$Merci pour vos réflexions,
ALINE
Cher Jean Yves,
j’ai lu avec intérêt votre article.
Pourtant, je ne fume pas, je mange sain,aucun surpoids,
ni laitage, ni gluten.
Et pourtant, j’attrape facilement des refroidissements.
Je suis anormalement frileuse.
Donc, j’ai eu un peu mal à la gorge, puis rhume, puis
rhino pharyngite… et maintenant bonne bronchite. J’ai essayé de me soigner toute seule,
huiles essentielles, propolis, miel de maunuka,
infusion de thym, aucun effet.
J’ai du me rendre chez un généraliste et maintenant je dois
prendre des antibiotiques sur une semaine.
Qu’ai je fait de faux ?
Merci encore pour vos conseils
Bonjour Aline
Je suis un peu comme vous, plutôt axée sur ma santé et les symptômes que mon corps peut présenter et je possède toute la panoplie de la bonne naturopathe que je suis. Sauf qu’avec le temps, je me suis rendue compte qu’en dehors des 5 facteurs naturels de santé: (sommeil, aération, alimentation, hydratation, exercice) il y en a un qu’on oublie souvent et c’est qu’on est créateurs de notre vie. Là j’ai réalisé que tant que je soupçonne que mon corps ne possède pas la force suffisante pour se défendre tout seul mais a constamment besoin d’aide (naturelle bien sur), j’alimente cette croyance en continuant à être malade.
J’ai donc décidé, de faire confiance à mon corps, à m’obstiner à le voir totalement en santé,(plutôt qu’avec une crainte constante de maladie)à ne focusser que sur le non-mal ou toutes les parties qui allaient bien au lieu de sur mes malaises, à le sentir en santé, alors je créais ce que je voulais et non pas ce que je ne voulais plus.
On dit en anglais: Fake it until you make it. Faire semblant impressionne le subconscient. Et ça marche
Bonjour Aline
Il y a plusieurs choses à considérer.
1- Le risque nul n’existe pas. Même avec les meilleures habitudes, on peut tomber malade.
2- Dans les meilleurs filets, il peut y avoir des mailles. Question supplément, prenez-vous de la vitamine D ? si oui, à quelle dose ? Au moins 2000 UI par jour.
3- L’hiver, l’humidité et même l’attitude peuvent influencer notre état.
4- Dans votre entourage, y a-t-il quelqu’un qui pourrait être la source ?
5- Dans votre environnement, y a-t-il quelque chose qui pourrait miner votre santé ? Par exemple, des moisissures au sous sol ou dans la ventilation ?
La santé est une démarche. Un petit pas à la fois.
Santé et Bonne année 2014.
Les médecins se butent souvent eux aussi aux nombreuses personnes ne désirant pas changer d’habitudes de vie et délaissent parfois cette avenue pour cette raison.
Démontrer son intérêt clairement au médecin peut lui permettre de vous transmettre des infos utiles, ou du moins peut lui laisser espérer la possibilité d’une amélioration.
Bonjour Jean Yves, J’aurais aime plus d’info sur l’huile essentielle d’origan que vous cite plus haut a Stephanie!?
merci pour vos precieux conseils!!!
Salut Jean-Yves, tu as raison conscientisé seulement les personnes autour de soi c’est un exploit, mais ça en vaux la chandelle!!
J’ai lu que l’argent colloïdale remplace la plupart des antibiotiques, car avant la venue de ces antibiotiques, c’est ce qu’on utilisait et c’était très efficace.
Qu’en penses-tu?
Bonjour Yves
Localement, oui sans doute. Oralement, je suis sceptique. D’autant plus que l’argent ne se rend pas nécessairement dans tous les tissus et il a la fâcheuse habitude de rester dans le tissu où il diffuse et peut même à très haute dose, colorer le tissu (la peau) en bleu… Par contre, c’est un bon antiseptique ou est-ce antisceptique 🙂
Santé!
Merci Jean-Yves, on attend la suite, on sait … mais ….
et j’ai manqué ton dimanche étant en dehors du pays…
Je te souhaite une belle journée d’Action de grâce !!!
Merci, merci, merci, merci, je ne vous écrirai jamais assez merci pour vos articles, ils sont bons pour mon métabolisme. Je fais passer, on vous « like » beaucoup sur mon fb.
Bonjour monsieur Dionne,
J’irai au Costa Rica en février. Un voyage de 2 semaines. On nous suggère toute une liste de vaccins. Je me fais vacciner le moins possible. Selon vous, y en a-t-il qui soient nécessaires ? ou recommandés (hépatite, par exemple) ?
Merci à l’avance!
Bonjour Stéphanie
Ça dépend toujours de l’endroit où vous allez. Si vous allez dans la jungle, les vecteurs de maladies sont présents (moustiques entre autres). Par contre, si vous ne sortez pas de la « civilisation » alors, le risque est très faible.
L’hépatite n’est pas un risque. C’est du marketing. Le seul véritable risque de contracter l’hépatite est l’usage de seringue souillée.
Les probiotiques avant, pendant et après sont nécessaires. La prise de capsules d’huile essentielle comme par exemple l’Origan, sont utiles.
Santé!
Merci beaucoup!
En réponse à Francine, Hippocrate disait aussi: Et surtout ne pas nuire. Et là ce n’est tellement pas ce que fait la médecine à l’heure actuelle que c’en est épeurant. Les médecins ne prennent plus la peine de se renseigner sur les études autres que celles fournies par les cies pharmaceutiques. Système biaisé et dangereux
Bonjour J’Y , je crois sincerement que tu as raison, n’est-ce pas Hypocrate qui disait que ton premier remede soit ta nourriture. Ce que j’essaie de faire pas toujours facile,il faut tout lire, il y a tellement de produit cachés. Avez-vous écoutez l’épicerie et le reportage sur le riz qui contient de l’arsenic,moi qui a coupé le gluten de mon alimentation et qui prend mon pain ma farine qui sont tous a base de riz, je peux vous dire que j’en perds mon latin et je suis un peut perdu, votre opinion serait apprécier.Merci
Bonjour Francine
J’ai déjà abordé l’arsenic dans quelques billets.
https://www.jydionne.com/la-toxicite-de-l’arsenic/
https://www.jydionne.com/de-l’arsenic-dans-un-produit-sante/
La première chose à savoir est que l’arsenic, quand il est incorporé dans une plante, perd beaucoup de sa toxicité. L’arsenic natif dans l’eau est toxique. Les métabolites de l’arsenic dans le riz ne le sont que très peu.
Santé!
Bonjour!
Est-ce possible d’avoir accès à vos sources pour ce qui est du lien entre la prise d’antibiotiques dans des cas d’infection virale et les dangers potentiels? J’aimerais particulièrement avoir plus d’information au sujet du lien avec l’intestin irritable et les maladies inflammatoires intestinales! 🙂
Merci beaucoup!
Léonie Matteau, infirmière
Bonjour Léonie
Voici un extrait d’un texte (en anglais) que j’ai écris pour une chaine de pharmacie américaine.
Antibiotic use on the development of IBS and IBD later in life.
How true or frequent is it ?
Antibiotic use in children increases the odds of developing IBS by 3,7 times [adjusted OR 3.70 (1.80-7.60)]. (8) Of course this is not the only potential cause as episode of acute diarrhea, stress, poor diet, etc. have all been incriminated. In another small sample in the UK, the odds of having functional bowel symptoms at 4 months after having an antibiotic treatment was 4,79 more than the control. (unadjusted odds ratio = 4.79 [1.22-18.80]). (9) Antibiotic use may be a trigger for dysbiosis that may lead to IBS.
While IBS is troublesome, Inflammatory Bowel Disease is much more serious. Here again there are clue that antibiotic use in children may be a risk factor for the development of inflammatory bowel diseases. Hviid and collaborators report that the Risk Ratio of IBD was 1.84 (95% CI 1.08 to 3.15) for antibiotic users compared with non-users. This association appeared to be an effect on Crohn’s disease (CD) alone (RR 3.41) and was strongest in the first 3 months following use (RR 4.43) and among children with ≥7 courses of antibiotics (RR 7.32). (10) This relation between antibiotic use and IBD later has been reported since 1987. (11)
références pour cette partie du texte :
8- Mendall MA, Kumar D. Antibiotic use, childhood affluence and irritable bowel syndrome (IBS). Eur J Gastroenterol Hepatol. 1998 Jan;10(1):59-62.
9- Maxwell PR, Rink E, Kumar D, Mendall MA. Antibiotics increase functional abdominal symptoms. Am J Gastroenterol. 2002 Jan;97(1):104-8. PubMed PMID: 11808932.
10- Hviid A, Svanström H, Frisch M. Antibiotic use and inflammatory bowel diseases in childhood. Gut. 2011 Jan;60(1):49-54. doi: 10.1136/gut.2010.219683. Epub 2010 Oct 21. PubMed PMID: 20966024.
11- De Vroey B, De Cassan C, Gower-Rousseau C, Colombel JF. Editorial: Antibiotics earlier, IBD later? Am J Gastroenterol. 2010 Dec;105(12):2693-6. doi: 10.1038/ajg.2010.396. PubMed PMID: 21131935.
Santé!