Des chercheurs de l’université de Toronto ont évalué l’effet du lycopène, provenant de la tomate, sur les marqueurs de la dégradation osseuse.
2003
En 2003, ces chercheurs ont démontré que le lycopène inhibe les ostéoclastes (les cellules qui sont responsables de la dégradation de la matrice osseuse) in vitro.(1) Normalement, les processus de dégradation et de synthèse osseuse sont en équilibre, mais dans l’ostéoporose, les ostéoclastes sont plus actifs que les ostéoblastes (responsables de la synthèse), ce qui entraine une perte nette de masse osseuse.
2007
Les chercheurs ont poursuivi en publiant, en 2007, une étude pilote (sur 33 femmes) qui montre que le lycopène entraine une augmentation de la protection antioxydante et une réduction de la sécrétion des marqueurs de la perte osseuse.(2)
2010
Cette année, ces mêmes chercheurs ont augmenté l’envergure de leur étude. 60 femmes y ont participé sur une période de 4 mois. Elles ont consommé un des quatre types de produit de lycopène suivants: du jus de tomate (2 verres de jus commercial équivalant à 30 mg de lycopène par jour), du jus enrichi de lycopène (70 mg de lycopène par jour), un supplément en capsule (30 mg de lycopène par jour), ou un placebo en capsule.(3)
Des résultats intéressants:
· Les taux sanguins de lycopène ont augmenté de plus de 3 fois par rapport au placebo, mais la variation entre les groupes supplémentés n’a pas été significative.
· La prise de lycopène augmente également la concentration sanguine des protéines protectrices contre les radicaux libres (celles de la famille des thiol dont fait partie le fameux glutathion) de près de 15%, alors que ce taux sanguin diminue de 5% avec le placebo.
· Finalement, les marqueurs de la résorption osseuse sont réduits de 15% dans le groupe lycopène et augmentés de près de 10% avec le placebo.
La tomate, sous toutes ses formes, est donc un outil de plus pour améliorer la santé, et particulièrement la santé osseuse.
Références:
1. Rao LG, Krishnadev N, Banasikowska K, Rao AV. Lycopene I–effect on osteoclasts: lycopene inhibits basal and parathyroid hormone-stimulated osteoclast formation and mineral resorption mediated by reactive oxygen species in rat bone marrow cultures. J Med Food. 2003 Summer;6(2):69-78. PubMed PMID:12935316.
2. Rao LG, Mackinnon ES, Josse RG, Murray TM, Strauss A, Rao AV. Lycopene consumption decreases oxidative stress and bone resorption markers in postmenopausal women. Osteoporos Int. 2007Jan;18(1):109-15..PubMed PMID: 16941193.
3. Mackinnon ES, Rao AV, Josse RG, Rao LG. Supplementation with the antioxidant lycopene significantly decreases oxidative stress parameters and the bone resorption marker N-telopeptide of type I collagen in postmenopausal women. Osteoporos Int. 2010 Jun 15. [Epub ahead of print] PubMed PMID: 20552330.
photo: Wikipédia, en:User:Fir0002
J’aimerais plus d’info sur votre site svp
Bonjour Sylvie,
Avec plaisir!
Que voulez-vous savoir au juste ?
Santé!
Bonjour M. Jean-Yves,
Connaissant le lycopène surtout pour ses vertus antioxydantes, il est très intéressant de constater qu’il tient une place importante dans la santé de nos précieux os. D’ailleurs, vous en parlez dans votre super livre de référence ‘SOS OS’ qui sait répondre de façon ‘solide’ et détaillée à tous nos questions de prévention et de protection sur le sujet.
Il ne reste qu’à passer à l’action !
Merci encore pour votre excellent travail,
Je continuerai de porter le ‘rouge’ avec fierté !
Clown Tiroline :o)
Une petite parenthèse sur le sujet : pendant mon enfance, en été ma mère nous préparait deux tasses de jus frais de tomate : les tomates fraîches dans le mélangeur électrique, le jus d’une demi-lime et une pincé de sel. Pas aussi riche en lycopène qu’un jus cuit mais très riche en vitamine C et autres nutriments non détruits par la chaleur En hiver c’était le jus d’orange frais pressé; il fallait laver les oranges parce qu’elles étaient parsemés d’excréments de mouche et elles n’étaient pas de couleur orange mais plus jaune moutarde…
C’est en vieillissant que j’ai remarqué que au sud du Mexique, les autochtones chauffaient la tomate, le jalapeño et l’oignon avant de faire la sauce piquante (simplement le fruit était posé sur une plaque métallique chauffée et « toastée » jusqu’à que la peau devienne brulée); pour en suite être écrasé dans un mortier de pierre volcanique. C’est comme ça que les sauces étaient préparées depuis des milliers d’années…maintenant on apprend que c’est la tomate cuite qui a plus de lycopène et que l’oignon libère ses nutriments…en l’écrasant…
Intéressant d’apprendre « scientifiquement » ce que nos ancêtres savaient par intuition.
que penser des tomates d’hiver d’ailleurs ou en serre, quelle valeur vitaminique ont-elles ? je n’aime pas le jus de tomate, acide, alors je dois manger ces tomates d’hiver petites ou grosses 3 fois semaine, c’est tout.
merci pour l’info