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Mercredi dernier (curieusement le même jour où je faisais une chronique à Radio-Canada sur les plastiques et leurs perturbateurs hormonaux), la ministre de la Santé, Leona Agglukkaq, et le ministre de l’Environnement, Jim Prentice, ont annoncé l’ajout du bisphénol A (BPA) sur la liste des substances toxiques. Faisant fi des lobbys industriels, le Canada est le premier pays à agir dans le but de restreindre cet agent plastifiant. Le BPA est maintenant inscrit à l’annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999). Inclure une substance à cette annexe permet par la suite l’élaboration de règlements ou d’instruments permettant de prendre des mesures préventives ou de contrôle afin de gérer les risques pour la santé humaine et l’environnement que pose cette substance en vertu de la LCPE (1999).

Doit-on voir dans cette action un lien avec un désir du gouvernement Harper de redorer l’image environnementale du Canada après son échec à obtenir un siège au Conseil de sécurité de l’ONU? Quoiqu’il en soit, on peut cette fois lui dire bravo! C’est un pas dans la bonne direction. Reste à savoir ce qui en résultera concrètement.

À l’opposé, le 30 septembre dernier, la communauté européenne a jugé que le BPA n’est pas toxique. En effet l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a statué qu’on ne devrait pas restreindre l’usage du BPA parce que la preuve de sa toxicité n’est pas suffisante.

Références:

1. Communiqué de presse: Le gouvernement du Canada prend d’autres mesures pour protéger la population canadienne contre les risques posés par le bisphénol A

2. Nouvelle Reuters parue sur Yahoo: Canada declares BPA toxic, sets stage for more bans

3. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA): Scientific Opinion on Bisphenol A; L’EFSA met à jour ses conseils concernant le bisphénol A

4 commentaires

  1. Quel bonheur,je suis déjà consciente des

    méfaits du plastique mais après avoir lu ton message hier,je constate que j’ai des

    habitudes à changer chaque jour et je suis

    motivée et surtout faire de la propagande

    autour de moi.

  2. Si seulement ils ajoutaient le bisphénols dentaire à leur liste, au lieu de continuer à protéger les matériaux dentaires, peu importe leur toxicité, par une clause de droits acquis. Selon le lobby, la même substance est plus ou moins toxique aux yeux de la loi…

    1. Bonjour Maria,
      Il est très difficile de changer les choses. Nous ne pouvons que faire un pas en avant à la fois. En incluant les BPA dans la réglementation, on fait un pas dans la bonne direction. Il faudra voir avec le temps.
      Santé!

  3. Merci Jean-Yves pour cette bonne nouvelle ! Elle vise peut-être un autre but qu’une réelle volonté environnementale, mais bon, c’est un pas en avant, il faut s’en réjouir !

    Ça me surprend pour l’Europe…il y a peut-être aussi une autre cause derrière…

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