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C’est ce que sous-entend le gouvernement du Canada dans sa requête à l’organisation mondiale du commerce (OMC) contre la réglementation américaine COOL (country-of-origin labeling) qui demande que soit inscrite sur l’étiquette l’origine des ingrédients du produit. Le gouvernement canadien allègue que cette forme d’étiquetage nuirait à notre économie. Peut-être. Je ne suis ni économiste, ni engagé dans le domaine du commerce international. On dit aussi que ce sont principalement les producteurs de bœuf qui verraient leurs ventes américaines baisser dans un tel cas parce qu’il semble que les américains ne sont pas friands de la viande « made in Canada ».

Loin de moi l’idée de dire que ce « bill » américain est bien ou mal fait, puisque je dois avouer mon ignorance… je ne l’ai pas lu et je ne suis pas légiste. Pourtant, d’un point de vue uniquement citoyen, n’est-il pas normal d’exiger ce genre d’étiquetage de provenance? Ici comme ailleurs, j’en suis sûr, les gens ordinaires n’ont que faire de ces disputes en haut lieu. Par contre, nous voulons savoir d’où provient notre bouffe.

Il y a quelques temps (pour être précis, lors d’une chronique au FM 98,5 avec Daniel Pinard et Paul Arcand), j’apprenais de la bouche d’un boucher que la grande majorité de la viande vendue dans les grandes chaînes d’épicerie provient des États-Unis, du Brésil et de l’Uruguay. Pour ce qui est des fruits et légumes, alors là, c’est le comble. La Chine, le Chili et les États-Unis nous inondent d’asperges, de fraises, etc. juste avant notre saison.

J’aimerais bien moi, comme simple citoyen, encourager mes producteurs locaux. Bien sûr, je le fais déjà par le biais de l’ASC (agriculture supportée par la communauté). Mais, lorsque je vais à l’épicerie, comment puis-je faire? Si mon gouvernement s’emploi à faire interdire, dans d’autres pays, l’étiquetage de la provenance, surement qu’il n’a pas l’intention de l’obliger ici! Non?

Il serait intéressant de savoir si le gouvernement canadien représente bien la volonté de son peuple, lorsqu’il fait une telle demande… Moi, il ne me représente pas! Et vous?

Jean-Yves

 

5 commentaires

  1. C’est certain que si l’origine des produits alimentaires était mieux indiquée, ça orienterait mes choix : je pourrais, en toute connaissance de cause, décider d’acheter local ou pas, même s’il y a une différence de prix. Donc, je pourrais choisir un produit canadien plutôt qu’américain, québécois, plutôt que canadien. Bref, qu’on m’informe plutôt que de me tenir dans l’ignorance pour des considérations commerciales.

    1. Bonjour Françoise
      C’est exactement mon point. Comme citoyen soucieux de mon alimentation, je veux pouvoir faire des choix éclairés. La provenance de l’aliment et de ses ingrédients fait partie des informations que je veux pour prendre des décisions éclairées.
      Jean-Yves

  2. Il ne me représent pas non plus!!!
    Les organismes pro-environmentalistes nous incitent à acheter localement dans la mesure du possible. Comment pourrons-nous le faire si nous ne disposons pas de l’information nécessaire relative à l’origine du bien convoité?

  3. TRAÇABILITÉ, SÉCURITÉ ET AUTHENTICITÉ…

    font partis du désir grandissant des consommateurs. Si la gestion de crise passe par le nivellement par le bas (vache folle et pas d’origine) le boeuf canadien est dans le fumier pas pour rire.

    J’aime bien un petit peu de viande rouge quelque fois par année et je recherche un produit qui a une identité. Je rêve de voir un rôti de palette à la boucherie locale qui me parle de Georges09 le bouvillon de Charles dans le rang 2. Non, je ne mange pas de champignons magiques dans ma salade, je suis un acteur dans la mise en marché de l’agroalimentaire et qui répète à qui veut l’entendre: démarquez-vous pour mieux vous distinguez. Alors la prochaine fois que vous voyez sur votre étiquette de boeuf haché l’image de Steven avec des cornes de bovin, dites-vous qu’il a fait un effort…Et dire qu’il est un maître à pensée de l’école philosophique de W, Bush.

    Nous avons de très bons producteurs régionaux qui sont distribués par certaines grandes chaines québécoise (metro gp)et qui s’identifient avec joie.

    1. Bonjour Pierre
      c’est curieux comment, depuis que je parle de ce genre de problématique associée à l’achat local, je n’ai pas encore trouvé quelqu’un qui soit contre. Les plus grands adversaires que j’ai trouvé sont ceux « officiels et ministériels » qui me rappellent que « c’est très difficile à gérer ». Je suis certain que créer un système d’étiquetage sur la provenance sera complexe et demandera un suivi étroit et une technologie… MAIS, il y a toujours un mais, certains pays ont déjà pris cette initiative. Saviez-vous qu’en France, on peut « scanner » au lecteur optique un produit et que son code barre renseigne sur la provenance, les ingrédients, la localité même de la fabrication? Génial, non?
      Il faut dire qu’en France, ils ont aussi la carte à puce et des lumières de circulation intelligentes et synchronisées qui s’ajustent au trafic!!!
      Fascinant ce qu’on trouve quand on regarde ailleurs que chez nos voisins du Sud.
      Jean-Yves

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