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Un sondage a été effectué auprès de médecins britanniques pour évaluer leurs connaissances des plantes médicinales. Les résultats confirment un doute que nous avions tous. Les répondants (75,5%) ne sont pas mieux informés que la population (86,3%) au sujet des plantes médicinales. 36,2% d’entre eux affirment qu’ils sont plutôt mal informés et 10,4% très mal informés. 89,9% de ces médecins considèrent que leurs connaissances des produits d’herboristerie sont beaucoup plus faibles que leurs connaissances des médicaments de prescription.

La principale raison de ce manque de connaissances est que les médecins (60%) ne savent pas où trouver l’information sur les plantes médicinales. Ensuite, lorsqu’ils trouvent de l’information, plusieurs (42,9%) sont dans l’incapacité de l’évaluer. Plus de la moitié d’entre eux mentionnent qu’en cas d’interrogation, ils se tourneraient vers l’Internet (Google, etc.) pour trouver l’information.

Malgré cela, 75,3% d’entre eux pensent que les plantes médicinales peuvent être utiles dans certaines circonstances, mais 71,8% considèrent quand même que la confiance de la population sur les plantes médicinales est mal placée.

Qu’est-ce que ça nous dit?

Ce sondage est très informatif et révèle certaines contradictions du monde médical. Par exemple, les répondants affirment ne pas connaître les plantes médicinales ni savoir comment évaluer l’information à leur propos. Ils avouent ainsi que leur formation est nulle en ce domaine. Alors, pourquoi cette attitude hautaine à propos des produits naturels? Si, de leurs propres aveux, ils n’y connaissent rien, pourquoi ce jugement ex cathedra? Ne devrait-on pas plutôt faire preuve d’une certaine humilité envers ce qu’on ne connaît pas?

Il est vrai que l’industrie des PSN pèche parfois par exagération, mais il est aussi vrai que plusieurs de ces produits sont des outils thérapeutiques utiles, pertinents, sécuritaires et documentés.

La meilleure approche pour résoudre cette incompréhension serait peut-être de former ces professionnels? Si leur curriculum comprenait une formation sur les produits de santé naturels digne de ce nom, leur attitude changerait peut-être…

Santé !

JYD

Références:

1. Herbal Medicines a Mystery to Most Doctors, Crystal Phend, MedPage Today, April 07, 2010

2. Drug and Therapeutics Bulletin Survey on herbal medicines Drug Ther Bull 2010.

13 commentaires

  1. Bonjour Jean-Yves,

    Etant toujours à l’affût des dernières statistiques, je me demandais si tu avais des chiffres relativement au nombre de médecins québécois qui ont suivi une quelconque formation en produits de santé naturels. Et de combien d’heures?

    Merci à l’avance

  2. Suite a l’article De Maria Ascota qui écrit : Je trouve que ce sont là des arguments inutiles. En fait, la médecine douce est aussi chère que la médecine traditionnelle et souvent ne donne pas les résultat escomptés. Dans ma situation, la médecine traditionnelle m’a coûté cher du point de vue SANTÉ de ce que j’ai subi depuis trop d’année et surtout d’entendre toute sorte d’affaire incroyable, la médicine naturelle, oui, c’est cher, oui, c’est long, mais quand on a une bonne personne pour nous suivre, les résultats sont évidemment plus long que la médecine traditionnelle, mais il y a des résultats et pour durer… j’en sais quelque chose. Continue de nous donner de précieux conseils et ton travail qui réveille de plus en plus les gens Jean-Yves.

    1. Bonjour Lynda,
      Vous confirmez deux choses
      1- La santé, c’est une démarche, personnelle…
      2- Qui choisit le conseiller, choisit le conseil !
      Santé!
      JYD

  3. ‘Si leur curriculum comprenait une formation sur les produits de santé naturels digne de ce nom, leur attitude changerait peut-être…’
    J’Y CROIS, avec un formateur solide , ouvert et impartial…IL Y A BEAUCOUP DE TRAVAIL POUR TOI JEAN-YVES ! :o)

    Lorsque je travaillais en boutique, j’ai eu l’occasion de répondre à quelques clients qui avaient des PSN référés par leur médecin. Il y a un avenir dans ce sens.

    Les médecins qui sont ouverts aux PSN sont probablement plus nombreux qu’on le croit.
    Leur formation et leur pratique ne les encourageant pas à le faire.

    Par mes observations personnelles,je crois que leur ouverture est principalement fondée sur leurs recherches personnelles dues à leurs propres problèmes de santé ou ceux de leurs proches, ou à une éducation familiale se traitant déjà de façon naturelle.
    Les autres n’ayant peut-être pas eu le temps ni l’intérêt de le faire.

    Continuons à croire et à travailler pour un système de ‘SANTÉ’ plus ‘OUVERT’, mieux adapté aux VRAIS besoins des gens.
    L’éducation et l’information étant inévitablement à la base d’un choix éclairé.

    Au boulot cher éclaireur ! :o)

  4. Maria Acosta,

    Ah! les méchants manufacturiers. Ce qui me dérange chez les gens qui préconisent les produits naturels c’est ce besoin qu’ils ont de dénigrer la médecine traditionnelle et en passant l’industrie pharmaceutique. Je trouve que ce sont là des arguments inutiles. En fait, la médecine douce est aussi chère que la médecine traditionnelle et souvent ne donne pas les résultat escomptés. Je crois qu’il faut continuer le travail, poursuivre les études et publier des études sérieuses. Informer sans dénigrer, comme on le fait sur ce site, est la meilleure façon d’introduire de nouveaux procédés, efficaces et sains.

    1. Bonjour Jacques,
      Vous touchez une corde sensible. Vous avez tout à fait raison sur le besoin continuer la recherche et de rechercher le savoir et la connaissance. Parce qu’une bonne proportion des patients médicaux prennent aussi des produits de santé naturels, nous devrions passer au-delà de ce canyon de mauvaise compréhension et chercher le meilleur pour le patient.
      C’est un peu mon optique ici et dans le reste de ma carrière. Dommage que cette façon de voir des deux côtés de la médaille ne soit pas plus répandue.
      Merci pour votre commentaire,
      JYD

  5. Cet article me rappelle l’attitude/position de Virginia Douglas, une éminence du Ritalin. Elle affirme que les diètes ou suppléments ne sont pas efficaces pour traiter les troubles de l’attention. Selon cette chercheuse de McGill il n’y rien de mieux que le Ritalin accompagné d’une thérapie de modification du comportement. Sauf que…elle n’a jamais fait une étude sur les diètes; ses plus de 30 ans d’expérience sont basés sur des études à court terme sur les effets bénéfiques du Ritalin et elle admet que la thérapie de modification du comportement est inefficace… Pourtant, des études ont démontré que certains aliments, tout comme les colorants et arômes de synthèse affectent le comportement chez l’enfant; également les pesticides. Par contre, la vitamine B6 est aussi efficace (même légèrement plus efficace) que le Ritalin…sans ses effets secondaires.
    Une étude à Laval a confirmé que les médecins prescrivent le Ritalin parce que leurs collègues le font et ils ne connaissent pas de traitements alternatifs.
    C’est triste de constater que les médecins ont opté d’être enseignés par des vendeurs de pilules au lieu d’apprendre la phytothérapie et organothérapie en parallèle aux molécules de synthèse qui sont brevetées et qui rapportent beaucoup d’argent aux manufacturiers et à ceux qui les prescrivent. Il y a 50 ans, les médecins apprenaient aussi la botanique…à quand le retour au bon sens?

    1. Bonjour Maria
      On ne peut que constater les faits… On peut aussi poser certaines questions : Pourquoi notre gouvernement veut-il investir dans des méga hôpitaux quand le problème le plus criant n’est pas l’accès à une médecine ultraspécialisée, mais bien l’accès à un médecin de première ligne… un généraliste? Un tiers des québécois (dont ma famille et moi) n’a pas de médecin de famille.
      Dernier point, savez-vous comment empêcher quelqu’un d’apprendre ou de s’intéresser à de nouvelles connaissances ? Bombardez-le d’un déluge d’information dans son domaine… Dans le cas spécifique des MD, il est estimé qu’il leur faudrait environ 17h par jour pour se tenir au fait des nouveautés et des études publiées…
      À bon entendeur
      JYD

    1. Bonjour Line,
      En complément au commentaire sur le message d’Albert, parlons des calculs rénaux.
      Plusieurs facteurs sont à regarder : il y a des minéraux qui sont considérés comme inhibiteur/préventif des calculs – potassium et magnésium principalement. Il faut donc penser à en augmenter les apports (aliments + suppléments).
      Le calcium est considéré comme aggravant. Évitez donc tout supplément de calcium ainsi que les produits laitiers.
      Augmentez la quantité d’eau.
      On note aussi que le jus d’orange, les oranges et autres agrumes (acide citrique) peuvent aider contre les calculs.
      Contrairement à ce que disent plusieurs auteurs, la vitamine C est utile. 1000 mg à 2000 mg par jour.
      La diète alcalinisante est aussi bienvenue (plus de légumes verts, moins de protéines animales, etc.).
      Les plantes médicinales : l’ortie, la prêle des champs, Uva Ursi (Busserole), l’hibiscus, la bardane, le chiendent, etc.
      À éviter : la rhubarbe et les sources d’oxalates (si vos calculs sont de ce type).
      Bon démarche.
      JYD

  6. Cher neveu
    Connais-tu des plantes qui aident à réduire la pression artérielle ? J’aimerais me débarrasser de Hyzaar !
    Danke schön,
    albert

    1. Bonjour Albert,
      Il est difficile de trouver une plante qui remplace un médicament. La phytothérapie ne fonctionne pas comme ça.
      Il faut prendre en considération : la durée de l’hypertension; les facteurs de risque cardiovasculaires (comme la diète, l’activité physique, le taux de stress, les antécédents); l’intensité de l’hypertension; la présence d’autres paramètres (triglycérides, protéine réactive C, etc.)
      Ceci dit, la première chose à faire est de jouer sur le plan minéral : diminuer le sodium alimentaire (celui caché dans les aliments), augmenter les apports (alimentaires ou suppléments) de calcium, mais surtout de potassium et de magnésium.
      L’activité physique… Là, je crois savoir que ce n’est pas votre problème … 🙂
      Ensuite, au niveau des plantes médicinales, l’aubépine est intéressante parce qu’elle n’a pas d’interaction, mais elle n’est pas très puissante. Elle demeure tout de même un premier choix.
      Anny Schneider, qui commente souvent sur le blogue, serait une personne ressource fort intéressante.
      Il faut aussi s’intéresser à la quantité d’eau bue dans la journée.
      Un ami médecin m’a mentionné que, quand ses patients cessent le gluten (blé, seigle, orge), ils voient une baisse de l’hypertension. Y aurait-il un lien avec une intollérance alimentaire qui entraînerait une augmentation de l’inflammation ?

      Chose certaine, il ne faut pas cesser un médicament pour la pression avant que le corps nous montre que le besoin a diminué.
      Santé!
      JYD

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