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Demandez à n’importe qui ce qu’il faut pour être en santé, pour réduire le vieillissement ou pour prévenir les maladies chroniques, et je vous parie que, la plupart du temps, vous obtiendrez de bonnes réponses.

D’ailleurs, en ce qui concerne l’importance de l’alimentation santé, 93% sont d’accord qu’elle peut réduire les problèmes de santé associés au vieillissement; 92%: ajouter des années à la vie; 90%: prévenir des maladies; 84%: aider à ne pas prendre du poids; 83%: favoriser une meilleure gestion du stress quotidien… ET 84% disent savoir comment acheter des aliments santé! Alors pourquoi si peu de gens le font-ils? Pourquoi les statistiques de prévalence (taux de maladies) ne changent-elles à peu près pas?

L’Association médicale canadienne a commandité le 9e sondage sur l’état des soins de la santé au Canada. Ce qui frappe le plus dans ce sondage, ce sont les barrières que les gens expriment entre la connaissance des gestes à poser pour être en santé et l’application de ces gestes.(1)

16% des gens sautent des repas pour sauver de l’argent et cette proportion augmente à 28% chez les familles gagnant moins de $30 000 par an. Je comprends fort bien qu’à moins de $30 000, on veuille sauver sur le poste budgétaire le plus flexible (ce qui nous amène au débat sur la pauvreté)…

On nous bombarde d’informations fallacieuses à propos de traitements préventifs non démontrés, pourtant bien peu est fait concrètement pour diminuer les taux de mortalité et de morbidité (nombre de malades dans une population donnée pour une période donnée). On ne s’attaque pas aux vrais problèmes.

Les principales raisons pour lesquelles les gens ne se nourrissent pas sainement

  1. Trop d’information. Il semble que, pour une majorité de Canadiens, la quantité faramineuse d’informations à visée santé ne fait qu’augmenter la confusion. Il suffit de relever le nombre de systèmes pour maigrir vendus ou recommandés par des experts pour comprendre ce point. Et que dire des nombreuses manchettes contradictoires qui paraissent dans les journaux!
  2. Trop cher. 72% des répondants affirment que les aliments santé coûtent trop cher. Il est vrai que certains aliments sont plus chers: les aliments bios coûtent (habituellement) plus chers que les conventionnels. Par contre, je me demande si on ne devrait pas inclure la facture des médicaments et autres traitements médicaux dans le total…
  3. Pas le temps. 38% des répondants affirment ne pas avoir le temps de préparer des repas santé. Là, nous avons un problème majeur. Il est tout à fait vrai que, pour certains, prendre le temps de cuisiner relève de l’impossible. Les horaires de travail, le transport, la fameuse conciliation travail famille (pire encore dans les familles monoparentales) font que, pour beaucoup d’entre nous, la vie est une course perpétuelle. Si votre budget vous le permet, des entreprises (ex: Cook it, Hello fresh, Goodfood, etc.) vous facilitent la vie en vous offrant des plats prêts à cuisiner. Cette solution aide également à réduire le gaspillage.

 

Individus vs société

Nous sommes face à un problème de société qui dépasse largement le cadre de la santé individuelle, surtout dans un pays doté d’un système de santé universel. Ne serait-il pas plus payant pour notre gouvernement (en fait, peut-être pas tellement pour le gouvernement que pour la population) de s’attaquer à cette problématique plutôt que de construire d’immenses hôpitaux? Hôpitaux qui, de toute façon, ne sont jamais adéquats pour répondre aux différentes situations… Les urgences qui débordent, ça vous rappelle quelque chose? Cet argent serait peut-être mieux utilisé à subventionner les producteurs bios de chez nous pour rendre leurs produits accessibles à tous…

Car, on le sait maintenant, en changeant les principales habitudes de vie (alimentation, sédentarité, tabac), nous économiserions, comme collectivité, 78% des maladies chroniques…(2) N’est-ce pas là LA façon de vider les urgences?

JYD

Références

  1. 9th Annual National Report Card on Health Care. IPSOS Read 2009 août 17. Commandité par l’Association Médicale Canadienne.
  2. Ford ES, Bergmann MM, Kröger J, Schienkiewitz A, Weikert C, Boeing H. Healthy living is the best revenge: findings from the European Prospective Investigation Into Cancer and Nutrition-Potsdam study. Arch Intern Med. 2009 Aug 10;169(15):1355-62.

8 commentaires

    1. Bonjour Carole
      Je ne donne jamais de marque de commerce en ligne.
      Comme critère de qualité, vérifiez le type de magnésium utilisé. Si c’est de l’oxyde de magnésium, c’est un produit bas de gamme ou mass-market.
      Santé!

  1. Bonjour Jean-Yves,

    Connaissez-vous une personne digne de confiance qui a pour objectif de fournir de la bonne information sur l’alimentation, mais chez les animaux domestiques, chiens, chats ?
    Un Jean-Yves Dionne pour les animaux en gros ^^

    Merci d’avance !
    Florian.

    1. Bonjour Florian
      Je dois avouer ne pas avoir de réseau dans ce monde animal. Si je trouve quelque chose/quelqu’un, je vous reviendrai
      Santé!

  2. Bonjour Jean-Yves,

    Vraiment intéressant, tu nous fais réfléchir. C’est super!

    1- Malgré que nous sommes bombardés d’informations de tout bords et côtés, comme tu le dis si bien dans ton préambule, les gens savent se qu’il doivent faire et grosso modo ce qui est santé et ce qui ne l’est pas.

    2- Il est vrai que l’on puisse manger santé et à un coût tout à fait raisonable. Je trouve que Marise à une très bonne idée. Des cours de cuisine santé dans nos écoles et offerts même « at large » pourraient être extrêmement bénifiques à long terme. Quelqu’un(e) qui n’a jamais cuisiné les légumineuse, par ex., pourrait tenter de le faire sur une base individuelle, chez lui(elle) et être extrèmement déçu(e) du résultat et lancer la serviette. Des cours enseignants aux participants, la création de plats culinaires faciles et dont le résultat sera une réussite assureraient d’avantage une adoption d’habitudes alimentaire plus saines à long terme.

    3- C’est vraiment ici que le bât blesse, mais comment faire en sorte que les gens priorisent le temps des repas lorsque temps il n’y a pas.

    Salutations,

    Suzanne

      1. Bonjour Jean-Yves,

        Effectivement, la majorité de nous avons ce ‘problème ‘ OU bien trop facilement cette parole en bouche:
        J’AI PAS L’TEMPS !
        Et voilà que nous coupons sur les besoins essentiels
        d’un être humain : On dort mal , on mange mal, on aime mal, etc…et ce , nous en subissons les conséquences et nos enfants de plus en plus tôt dans leur vie. Tout va trop vite et dépasse la capacité d’adaptation de plusieurs, y compris les systèmes qui nous gouvernent.
        La récolte ? Plusieurs problèmes de santé actuels.

        Les choix ne sont PAS TOUJOURS FACILES à faire, mais nous aurons toujours le pouvoir sur nos horaires ou notre agenda et pour plusieurs , nous devons continuer à apprendre à dire:
        ‘ NON MERCI J’EN AI ASSEZ ! ‘

        Pourquoi les gens ne le font-ils pas ?
        Parce qu’il y a autant de raisons que de gens différents…
        Nous n’avons pas tous le même niveau d’intérêt pour la santé et dans la tête de plusieurs ,c’est le ‘docteur’ qui s’occupe de ça. On commence à peine à entrer le mot ‘santé’ dans les écoles.
        Il faut être patients. Oui de solides patients…

        Concernant la gestion de notre santé, il faut savoir se discipliner et ça non plus ce n’est pas donné à tout le monde…

        Bref, une question dont la réponse sera constamment en évolution.

        Merci.

  3. Bonjour Jean-Yves,

    Très intéressant !

    Je pense qu’on doit aussi offrir des ateliers culinaires dans nos écoles pour montrer à cuisiner nos légumineuses, à faire des repas rapides et économiques avec des chefs et des nutritionnnistes.

    De plus, je crois qu’on devrait avoir des minutes du peuple de méditation, de respiration, de décrochage, pas scolaire mais de pression sociale, de stress.

    Â quand la pause méditation du peuple à la place de la pause café de l’AM et de l’PM… LA PAUSE SILENCE, ON RELAXE…. ?

    Je lance des idées comme cela mais je suis une rêveuse née donc je m’amuse à l’écrire.

    Cela doit faire partie de nos habitudes de vie au même titre que l’alimentation et le sport.

    Alors si le coeur vous en dit, ajoutez à votre agenda quotidien un temps réservé juste pour vous: tous les jours à 13 h 00 par exemple. MÉDITER 1 minute, 3 minutes, 5 minutes, 10 minutes… et plus… Moi, j’aime bien les ballados de passeport santé… Allez-y faire un tour, il y en a plusieurs et tout est gratuit et en ligne.

    Vivons et apprécions et prenons soin de nos acquis.

    Tenons-nous loin de nos urgences.

    Merci Jean-Yves pour ton blogue et de nous partager ces informations.

    Pas de question pour cette fois-ci !

    Marise, nutritionniste

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