Réduire l’inflammation

Vous avez peut-être vu l’article de Richard Béliveau intitulé « Réduire l’inflammation pour augmenter l’espérance de vie » dans le Journal de Montréal.¹ Cet article met en lumière la récente découverte du rôle joué par une protéine, l’interleukine 11 (IL-11), dans le processus inflammatoire associé au vieillissement. De plus, on y apprend qu’en neutralisant l’IL-11 à l’aide d’un anticorps, l’espérance de vie de souris a augmenté de 25%.²

Cette découverte, si elle se révèle applicable chez l’humain, pourrait être fort utile dans le traitement de certaines maladies chroniques inflammatoires. Et effectivement, le fait de réduire l’inflammation dans le corps a un impact majeur sur le vieillissement. Mais faut-il attendre l’arrivée d’un médicament pour réduire l’inflammation chronique et améliorer notre santé et notre espérance de vie en santé? Surtout avec un anticorps qui coutera certainement des milliers de dollars?

L’inflammation chronique n’est pas un processus inéluctable. En effet, et malgré le passage du temps, plusieurs outils de tous les jours peuvent nous permettre de contrer l’inflammation.

Pour en savoir plus sur l’inflammation chronique (aussi appelée inflammation sourde), consultez ces articles :

• L’inflammation sourde, votre pire ennemi
• Inflammation sourde: des outils de prévention

Le plus important des outils pour contrer l’inflammation

À mon humble avis, le plus important de ces outils est l’alimentation. Dites-vous bien que votre corps est un peu comme votre automobile. Vous aurez beau les bichonner, si vous ne leur donnez pas le bon carburant, il y a fort à parier qu’ils ne fonctionneront pas très bien. En revanche, votre corps est beaucoup plus intelligent que votre véhicule. Les effets d’une mauvaise alimentation se font donc généralement sentir très progressivement parce que votre organisme compense tant qu’il le peut.

Mais à force de néfaste food, le corps s’épuise. Il n’a pas accès aux nutriments nécessaires pour contrer l’inflammation. Cette dernière augmente donc continuellement jusqu’à causer diverses maladies comme l’arthrite, les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies auto-immunes, etc.

C’est quoi une mauvaise alimentation?

Bien sûr, les aliments ultratransformés (néfaste food) sont les premiers à venir à l’esprit. Mais même si vous n’en mangez pas ou très peu, il n’est pas garanti que vous consommiez suffisamment des bons nutriments essentiels pour conserver une santé optimale.

Les grosses compagnies alimentaires sont passées maitres dans l’art de nous faire croire que leurs aliments sont non seulement bons au goût, mais bons pour notre santé. Les barres tendres en sont un exemple patent. La majorité de celles-ci sont des aliments ultratransformés et contiennent une grande quantité de sucre. Ça vous permet de tenir jusqu’au repas suivant, mais ça n’est certainement pas bon pour vous.

Mais une mauvaise alimentation c’est aussi une alimentation riche en glucides (sucres et féculents). On nous a longtemps dit que la base de l’alimentation était constituée de grains. Malheureusement, ces aliments (blé, quinoa, riz, etc.) renferment principalement des glucides. Alors, si vous mangez habituellement des rôties pour déjeuner, des pâtes pour diner et un plat à base de riz pour le souper, il y a fort à parier que votre niveau d’inflammation est élevé.

Alors, on mange quoi?

D’abord, on mange des aliments non transformés. On cuisine. C’est la base pour contrôler ce qu’on mange.

Ensuite, il faut oublier quelques mythes, dont celui que les gras sont néfastes et qu’ils font engraisser. Les bons gras (pas les fritures, ni les gras trans, ni les huiles industrielles comme le canola) sont nécessaires pour avoir des cellules en santé. Et les gras saturés (huile de coco, beurre de cacao, gras de canard, etc.), qu’on nous a martelé d’éviter sont bénéfiques! Lorsqu’on ne consomme pas suffisamment de bons gras, nos cellules fonctionnent moins bien et ouvrent la porte à l’inflammation.

Le corps a également besoin de protéines. Avec les gras, les protéines sont les blocs de construction dont il a besoin pour se réparer. Vous avez entendu dire qu’on mange trop de protéines? Mon expérience, et plusieurs experts, me disent le contraire. Les seules personnes qui sont à risque de consommer trop de protéines sont celles qui prennent beaucoup de protéines en poudre (shake).

Optimiser votre santé et réduire l’inflammation par l’alimentation

Pour en savoir plus

Lisez mon article Cétogène:  dangereusement inflammatoire?

Consultez mon Concentré de santé Alimentation cétogène

Ou joignez-vous à moi pour l’une de mes retraites sur l’alimentation

• Optimisez votre santé par la gastronomie (Spa Eastman)
• Quoi manger pour être en santé (Spa Eastman)

Références

1. Journal de Montréal, https://www.journaldemontreal.com/2024/08/12/reduire-linflammation-pour-augmenter-lesperance-de-vie
2. Widjaja AA, Lim WW, Viswanathan S, et al. Inhibition of IL-11 signalling extends mammalian healthspan and lifespan. Nature. 2024 Aug;632(8023):157-165. doi: 10.1038/s41586-024-07701-9. Epub 2024 Jul 17. PMID: 39020175; PMCID: PMC11291288. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC11291288/

Image: https://pixabay.com/photos/firefighters-fire-firefighting-115800/