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Tout d’abord, je dois des excuses à Isabelle Huot. Je ne change pas d’avis sur l’innocuité des régimes hypotoxique et paléolithique, mais j’ai mal cité Mme Huot. J’ai écrit de mémoire alors que j’aurais dû réécouter sa chronique pour que le verbatim soit exact.

La citation que j’ai mise dans mon texte précédent (Pourquoi s’en prendre au régime hypotoxique?) amalgame 2 sections de l’entrevue du 16 octobre. Dans un premier temps, Mme Huot parle du remplacement des grains non permis (le blé, le seigle, l’avoine, l’orge) par les grains permis (le sarrasin, le quinoa, le millet, etc.). Ceci est tout à fait correct.

Plus tard dans l’entrevue, elle mentionne que plusieurs personnes font ce régime tout croche et coupent complètement les grains dans le but de perdre du poids. Ici aussi je suis d’accord. Tant qu’à faire un tel régime, il faut bien le faire et s’informer.

Des dangers à couper les grains

Là où je ne suis vraiment pas d’accord, c’est lorsqu’elle affirme qu’il y a des dangers à couper les grains. J’attends encore qu’on me démontre ces dangers. Elle parle de carence en fibres. Je crois qu’elle confond ici le régime hypotoxique avec les régimes cétogéniques (comme Atkins). Dans ces régimes, on ne mange que des sources de protéines durant un certain temps. Si l’on poursuit une diète cétogénique plus de quelques jours, on se retrouvera effectivement avec plusieurs carences. Par contre, ces régimes n’ont rien à voir avec le régime hypotoxique. De plus, même si une personne décidait de ne manger aucun grain, les fruits, les légumes et les légumineuses (dont la proportion dans l’alimentation augmentera pour prendre la place qu’occupaient les grains) lui fourniront suffisamment de fibres et autres glucides. Elle parle aussi de carences en fer et en vitamines. Encore ici, les fruits et les légumes, en particulier les légumes verts, en sont de bonnes sources.

De même, quand elle affirme que les régimes hypotoxique et paléolithique sont à proscrire, je diffère énormément. Ces régimes apportent beaucoup de bienfaits et, contrairement à ce qu’elle affirme, les preuves ne manquent pas (voir Pourquoi s’en prendre au régime hypotoxique?)

Besoin d’un diagnostic?

Je comprends pourquoi Mme Huot insiste sur le diagnostic médical pour la maladie céliaque. Elle est en ondes sur une chaine de grande écoute et doit donc se protéger. Par contre, ici aussi, comme je l’ai écrit dans le premier texte, je diffère complètement d’opinion. Pour moi, si vous avez des symptômes intestinaux et/ou de maladies inflammatoires, il est logique d’essayer un tel régime puisqu’il n’y a aucun risque à le faire. Bien sûr, il faut le suivre comme il faut et s’informer adéquatement. Si, en observant ce régime correctement, vous en ressentez des bienfaits, alors pourquoi alourdir le système de santé simplement pour avoir un diagnostic? Par contre, si vous ne voyez aucune amélioration après quelques mois, que ce régime restrictif ne vous apporte rien, alors ne le continuez pas! Faites un test en consommant une bonne quantité de gluten et, si vous n’avez pas d’aggravation, vous savez que ce régime n’est pas pour vous et que votre réponse se trouve ailleurs. Même chose pour les produits laitiers.

De plus, contrairement à ce que dit Isabelle Huot, l’intolérance au gluten (et/ou aux produits laitiers) peut se manifester sans aucune lésion intestinale, donc sans maladie céliaque et sans que les tests d’enzymes, d’anticorps ou même d’allèle génétique (HLA DQ2 & DQ8) ne soient positifs.(1,2,3,4) Vous pouvez très mal tolérer cette protéine qu’est le gluten sans que les tests le révèlent. Seul un journal alimentaire et une exclusion (avec un test de réintroduction après quelques mois) sauront vous aider à déterminer si oui ou non vous êtes sensible à cette protéine.

Bref, le régime hypotoxique n’est pas nécessaire pour tout le monde, c’est vrai, mais il n’est nullement dangereux.

Fréquence…

Il est vrai que seul 1% de la population est céliaque.(5) Par contre, il n’est pas nécessaire d’être céliaque pour que le gluten nous importune. La proportion des personnes sensibles (intolérantes) au gluten est probablement beaucoup plus importante que 1% puisque, pour l’instant, cet état n’est pas encore diagnosticable par les méthodes usuelles.

Le rôle des nutritionnistes

Le meilleur conseiller pour entreprendre une telle approche alimentaire demeure la (le) nutritionniste. Ce sont encore les mieux placé(e)s pour mettre les balises qui permettront d’éviter les extrêmes et les carences. D’ailleurs, malgré mes propos controversés à leur égard, je travaille depuis plus de 12 ans en étroite collaboration avec des nutritionnistes. J’ai beaucoup de respect pour ces professionnel(le)s.

En terminant

Comme toute personnalité publique qui doit s’exprimer sous pression dans des délais atrocement courts, Mme Huot fait œuvre admirable d’éducation populaire. Dans mon texte, je ne voulais pas m’attaquer à l’individu. Mme Huot est une personne que je respecte. Le ton et les mots de mon article, à l’exception de la citation qui était une erreur de ma part, s’en prenaient au discours et aux généralisations. De plus, ce qui ressort de l’entrevue du 16 octobre 2012 (mais qui n’est pas du tout présent dans celle du 17 octobre 2011) est une orthodoxie. Cette orthodoxie (peu importe d’où elle vient) m’irrite, et je m’emporte… peut-être trop. Dans le cas du billet du 9 novembre, une lectrice me l’a reproché avec justesse. C’est pourquoi, je tente de rectifier le tir.

Autre texte d’intérêt : Produits laitiers: aliments essentiels ou néfastes?

Références:

  1. Lundin KE, Alaedini A. Non-celiac Gluten Sensitivity. Gastrointest Endosc Clin N Am. 2012 Oct;22(4):723-34. doi: 10.1016/j.giec.2012.07.006. Epub 2012 Aug 17. PubMed PMID: 23083989.
  2. Carroccio A, Mansueto P, Iacono G, Soresi M, D’Alcamo A, Cavataio F, Brusca I, Florena AM, Ambrosiano G, Seidita A, Pirrone G, Rini GB. Non-Celiac Wheat Sensitivity Diagnosed by Double-Blind Placebo-Controlled Challenge: Exploring a New Clinical Entity. Am J Gastroenterol. 2012 Jul 24. doi: 10.1038/ajg.2012.236.  [Epub ahead of print] PubMed PMID: 22825366.
  3. Biesiekierski JR, Newnham ED, Irving PM, Barrett JS, Haines M, Doecke JD, Shepherd SJ, Muir JG, Gibson PR. Gluten causes gastrointestinal symptoms in subjects without celiac disease: a double-blind randomized placebo-controlled trial. Am J Gastroenterol. 2011 Mar;106(3):508-14; quiz 515. Epub 2011 Jan 11. PubMed PMID: 21224837.
  4. Newnham ED. Does gluten cause gastrointestinal symptoms in subjects without coeliac disease? J Gastroenterol Hepatol. 2011 Apr;26 Suppl 3:132-4. doi: 10.1111/j.1440-1746.2011.06653.x. Review. PubMed PMID: 21443726.
  5. Rubio-Tapia A, Ludvigsson JF, Brantner TL, Murray JA, Everhart JE. The prevalence of celiac disease in the United States. Am J Gastroenterol. 2012 Oct;107(10):1538-44. doi: 10.1038/ajg.2012.219. Epub 2012 Jul 31. PubMed PMID: 22850429.

 

31 commentaires

  1. Bonjour

    Je découvre votre site et y trouve des articles et discussions très intéressantes. Je m’intéresse à la santé par l’alimentation. Après un cancer et un diagnostic de maladie de Behcet je me suis intéressée aux rôles de l’alimentation dans notre santé et ai décidé de me prendre en charge à ce niveau pour mettre toutes les chances de mon côté pour m’en sortir. Les livres des Dr Beliveau, Gindras et David Servan Schreiber ont été mes livres de chevet pendant mes chimiothérapies et j’ai largement suivi leurs conseils. J’utilise le curcuma, poivre noir, le gingembre, l’ail pratiquement journellement. Je me suis remise à la crème Budwig de la Dresse Kousmine depuis 3 ans et me suis forcée à la consommer lors des chimios alors que je n’avais vraiment envie de rien. Souvent je fractionnais la prise sur la journée et c’était la seule chose que j’avalais de la journée. Je pense que ça m’a aidé à me sentir mieux. Je la prépare et la consomme tous les matins ainsi que mon mari.

    http://kousmine.fr/47/La_methode.html

    Mon immunologue m’a adressé à un médecin lyonnais qui pratique l’auriculomédecin et l’auriculotérapie, le Dr Raphael Nogier pour effectuer des tests RAFT pour voir j’avait des intolérances alimentaires (allergies retardées, non IGE). Les tests ont révélés des intolérances alimentaires aux œufs et à la volaille. Depuis l’éviction des ces aliments (un peu plus de 3 mois) j’ai eu une nette amélioration des mes symptômes et cela m’encourage à poursuivre.
    Son livre: « l’Alimentation personnalisée » est très intéressant et plein de bons sens. Ci-dessous le lien pour aller sur son site si vous voulez vous informer

    http://www.auriculo.biz/

    http://kousmine.fr/47/La_methode.html

  2. bonjour,je souffre de colopathies et de probable intolérance au gluten et lactose et j’ai essayé avec l’aide d’une naturopathe le régime que vous donnez.c’est radical!!! j’étais guérie de suite!!! le problème c’est qu’au bout d’un mois j’étais malheureusement épuisée.je continue malgré ça de temps en tempsquand j’ai de trop fortes quintes de toux qui me pourrissent la vie

    1. Bonjour Bontemps,
      Si, à la suite d’un tel régime, vous vous sentez épuisée, c’est que la forme du régime imposé est trop restrictive et n’est pas correcte. Avez-vous lu le livre de Mme Lagacé?
      Si le régime Seignalet est suivi correctement, il ne doit pas entrainer de fatigue. Le plus souvent, les gens rapportent une amélioration de leur énergie. Donc, vous avez probablement des carences. Il faut voir à incorporer d’autres aliments que vous tolérez et qui combleront les carences possibles. Vous pouvez aussi consulter le site http://www.jemangemieux.com/ qui offre des informations supplémentaires.
      Santé!

  3. Je suis tombé sur cet article par hassard et je dois avouer que c’est mon cas. Sous conseil de mon ostéo, j’ai arrêté les produits laitiers et le gluten et ma condition s’est grandement améliorer. Mon médecin de famille et mon gastrologue ne trouvent pas ce que j’ai. J’avais de fortes douleurs à l’estomac et des vomissements. Je devais prendre des médicaments qui finalement, ne m’aidaient pas du tout. Maintenant tout n’est pas réglé car je crois avec une inflammation … j’ai un organe qui semble enflé dépadamment de ce que je mange. Justement avec un journal alimentaire, j’ai remarqué que le sucre, l’alcool et les aliments trop gras ont tendance à me faire cette inflammation. Alors sincèrement, j’y crois! 🙂 Merci beaucoup … j’avais vraiment dans la tête que ca me prenait un diagnostique et dans le fond … je crois être la mieux placer pour essayer. Et de toute façon, ca ne me fera pas de tord. 😀

  4. D apres moi si on ne connait presque rien a la nuttrition,on a bien beau suivre un regime ou un autre, sans trop comprendre ce que l on fait il y aura toujours des risques de carences que ca soit un regime moderne ou celui du Dr seignalet. Je ne comprend pas comment peut on avoir une quelconque carence avec le regime hypotoxique car en fait la seul chose qu on enleve vraiment c est le Lait animal car les produit cerealier reste la ( sarraisin,riz,millet ….) la viande aussi mais en quantite diminuer ! La portion de legumes doit augmenter et des legumes le plus varier possibles de plus prilivigier le biologic donc encore plus de vitamines ++++ ajouts de sels complet sucre complet plus de oligo element encore un ++++ tous les legumineuse sont la et les fruits varier y reste .Choisir un aliments biologique ne veut pas seulment dire acheter un aliment plus propre pour soi mais ca veut aussi dire que ca peut encourger dautres compagnies a se lancer vers les produits biologiques donc moin de pollution pour la planete et un meilleur avenir pour la generation futur. On se demande comment l on va faire pour avoir suffisament de viande en 2050 car la population va augmenter alors on bourre les animaux d antibiotic puis on rend les gens malade a la place de tout simplemt controler le nombre de kg de viande vendus et fournir une plus petite quantie mais de meilleur qualite .Certains pensent que apres 1 milliards de personnes sur la terre nous etions deja trop alors l humain veut toujours prendre de l expansion. On est nee dans une civilisation controlle par de gens puissent qui ne pensent pas toujours au mieux de notre sante et notre planete mais plus comment sempocher les poches et faire competition avec les autres pays !Esperons qu on jours le bien emportera sur le mal et qu il ne soit pas trop tard! 🙂

  5. Puisque les régimes crudivore et végétalien continuent à semer la confusion avec les comparaisons notamment aux gorilles, voici quelques précisions.

    Les gorilles et autres herbivores qui développent une excellente musculation le font parce que, d’une, ils mangent pendant 8 heures par jour (20 Kg par jour) et le reste du temps ils dorment /se reposent quand ils ne se déplacent pas sur une nouvelle zone d’alimentation (500m à 2 Km par jour).
    http://nationalzoo.si.edu/animals/primates/facts/factsheets/gorillas/default.cfm Digérer toutes ces plantes n’est pas une tâche facile pour le système digestif.

    http://www.janegoodall.fr/htfr/gorille.htm

    De deux, le fait que l’Homme marche sur deux pattes et qui est devenu le prédateur plus menaçant pour la planète est du fait qu’il est omnivore et il mange du poison. Autrement nous serions comme nos cousins les singes : encore en train de marcher à quatre pattes et à nous déplacer d’arbre en arbre.

    De trois, nous avons un système digestif similaire physiquement mais le plus important est que les gorilles mangent de la protéine animale sous la forme des petits animaux et surtout des insectes et des larves (2% à 3% de leur diète, ce qui n’est pas négligeable : 600 g par jour pour un mâle). Il ne faut pas oublier que les insectes et larves sont des excellents sources de protéine, encore mieux utilisé qu’un bon steak!

    http://www.seaworld.org/animal-info/info-books/gorilla/diet.htm Un kilo d’insecte équivaut, en kilocalories, à 6 hot-dogs ou 8 Big-Mac… http://suite101.com/article/will-insects-replace-steak-on-our-dinner-plates-a409253

    Une autre chose, M Carl Lewis a été un grand athlète mais pas parce qu’il est végétalien. Il est devenu un grand athlète d’abord et ensuite, à la fin de sa carrière, il est devenu végétalien. En fait, il a eu une excellente année en 1991 (un an après avoir devenu végétalien) et après sa performance a décliné jusqu’à sa retraite en 1997. C’est indéniable qu’il a été un athlète hors pair…en deux activités : sprinteur et sauteur… http://fr.wikipedia.org/wiki/Carl_Lewis Des milliers d’athlètes de niveau internationale, il y a eu moins de 10 qui disent être végétariens; Martina Navratilova a admit avoir commencé à manger du poison parce que avec tous ses déplacements elle ne pouvait pas avoir un bon rapport protéique.

    Manger cru et plus de végétaux est une excellente idée. Certaines personnes doivent suivre un régime strictement végétalien pendant une période de temps déterminé…pour ensuite retourner à un régime omnivore qui sera plus riche en végétaux qu’en viande. Il est une excellente pratique de faire une mono-diète, une fois par semaine ou trois jours quatre fois par ans pour ainsi « nettoyer » le système digestif.

    Idéalement nous devons consommer nos aliments semi-crus pour dépenser moins d’énergie à les digérer, à mieux absorber leurs nutriments, quoi que certains aliments comme les céréales et les légumineuses doivent être bien cuits pour être comestibles.

    Un autre point avant de terminer, le soya n’est pas une céréale, il est une légumineuse et comme toutes les légumineuses et les céréales, il doit être traité avant d’être consommé – ex. trempage, fermenté, accompagné d’une protéine animale, etc. pour ainsi fractionner l’acide phytique, libérer d’autres nutriments et les rendre plus digestes.

  6. Je vous suggère un article très objectif et qui fait le tour de la question
    Site : passeportsante.net
    Rechercher : nutrition, puis régime et finalement Signalet.

  7. Bonjour Jean-Yves,

    Merci encore pour tes excellents articles.

    Celui sur le régime hypotoxique semble d’avoir touché beaucoup de cordes sensibles.

    Je vais apporter mon grain de sel :

    • En parlent de « grain » : une graine est la semence de toutes les plantes à fleurs; un grain est le mot exclusif aux fruits des graminées. On dit : de café en graine et pas « en grain ».
    • Le gluten est un complexe de protéines : prolamines et glutamines. Ce sont les prolamines qui sont les plus étudiées et considérées comme problématiques pour certains individus. Des prolamines, c’est l’alpha- gliadine qui est la plus étudiée mais pas la seule à causer des réactions chez les personnes sensibles au gluten.
    • Le gluten est exclusif aux graminées (céréales).
    • Toutes les graminées (céréales) en contiennent du gluten…à différents pourcentages. Il faut trouver le seuil de tolérance de chaque individu.
    • Les céréales non permis dans le régime officiel « sans gluten » ont été choisi par le Codex alimentarius, un organisme qui a entre autres buts « la promotion des pratiques loyales dans le commerce des aliments »…et comme la culture céréalière et la première au niveau mondial…il protège les producteurs et pas nécessairement les consommateurs. Pour cette raison il faut éliminer toutes les céréales et ensuite trouver le seuil de tolérance qui est unique à chaque individu.
    • Grand nombre des organismes et ordres professionnels reçoivent de l’aide financière de l’industrie et leurs dirigeants se trouvent dans un conflit d’intérêt majeur. Exemple : CHAAD recevait des centaines de millier de dollars des compagnies pharmaceutiques et ils recommandaient très fortement le Ritalin et autres drogues de leur donateurs. Ça fait tout un scandale mais le dommage était fait. Même chose concernant l’ordre de diététiciennes ou les associations du diabète, du cancer, etc. : ces organismes reçoivent de l’argent des compagnies alimentaires /pharmaceutiques et c’est comme ça que des nutritionnistes / diététiciens sont endocrines à croire que une abomination comme l’huile de canola est bonne pour la santé. Ne prenez pas ma parole, exigez à votre ordre de vous dévoiler ses donateurs…c’est votre droit. Tout dernièrement une organisation aussi connue et appréciée comme la Fondation Suzuki a accepté l’aide financière de Rogers et quand on a demandé (mai dernier) à David Suzuki son opinion sur les compteurs intelligents, il a répondu qu’ils sont inoffensifs… suivez l’argent avant de vous faire une opinion 
    • Cela dit, ce ne veut pas dire que les membres de ses organismes sont mal honnêtes, au contraire, la majorité sont des bonnes personnes convaincues du professionnalisme de leur organisation…mais leurs connaissances sont embrouillées par les infos reçus de leurs « écoles ». Il faut consulter ceux qui sortent de la boite, pour ainsi dire.
    • Pour ceux qui doutent encore de la manipulation que nous suivons : récemment la Californie à voté pour l’étiquetage des OGM http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/05/bataille-en-californie-sur-l-etiquetage-obligatoire-des-aliments-ogm_1785783_3244.html . La proposition 37 a été rejetée grâce à l’aide financière des certaines compagnies soi-disant « bio ». Qui étaient les plus grands donateurs pro OGM? Les voici :
    – PepsiCo ($2.5M): Naked Juice, Tostito’s Organic, Tropicana Organic
    – Kraft ($2M): Boca Burgers et Back to Nature
    – Safeway (Membre deGrocery Manufacturers Association, qui a donné $2M):“O” Organics
    – Coca-Cola ($1.7M): Honest Tea, Odwalla
    – General Mills ($1.2M): Muir Glen, Cascadian Farm, Larabar
    – Con-Agra ($1.2M): Orville Redenbacher’s Organic, Hunt’s Organic, Lightlife, Alexia
    – Kellogg’s ($791k): Kashi, Bear Naked, Morningstar Farms, Gardenburger
    – Smucker’s ($555k ): R.W. Knudsen, Santa Cruz Organic
    – Unilever ($467k): Ben & Jerry’s
    – Dean Foods ($254k): Horizon, Silk, White Wave

    • Pour revenir au sujet des diètes hypotoxiques : il existe des diètes restrictives qui doivent être suivies pendant un certain temps et d’autres qui doivent être suivies à vie.
    • Le problème est le diagnostique. Les analyses ne sont pas toujours fiables. La meilleure méthode est d’éliminer les aliments suspects et, après quelques mois, évaluer son efficacité.
    • Une personne comme Jean-Yves ou moi-même nous pouvons le faire sans risquer d’avoir des carences. Par contre, la majorité des gens ne mange pas correctement et les carences sont présentes même sans un régime spécifique.
    • Pour ces personnes, les conseils d’une naturopathe ou une diététicienne avertie sont primordiales.
    • Les personnes qui ne consomment pas des céréales vont se porter en meilleure santé si elles remplacent les céréales par le sarrasin, quinoa, amarante etc. qui sont plus nutritifs que les céréales.
    • De mémoire, Signalet recommandait le régime paléolithique (viande et légumes/fruits). Il ne connaissait pas les bénéfices d’autres farines non céréalières.
    • Un régime végétalien est un à suivre avec précaution et pas à vie. Nous sommes omnivores, pas des herbivores. Une chose est avoir une personne adulte qui décide de ne plus manger des protéines animales, qui prend les suppléments nécessaires que son régime ne peut pas l’apporter, qui a un emploi qui ne nécessite pas une musculature excessive, etc. et une autre est un nouveau né. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas manger végétalien de temps en temps ou cru, mais de là à le faire un style de vie unique, à mon avis nous cherchons le trouble. Je répète, nous sommes omnivores mais cela ne veut pas dire que nous devons consommer de la viande 24/7. Tout avec modération et très varié.

    Encore une fois Jean-Yves, merci pour tes excellents articles, continue puisque peu osent sortir de la boite.

    1. Malheureusement, Passeportsanté.net a été vendu il y a quelques mois à une autre organisation. Ce n’est plus le Passeportsante.net qui était dirigé par la fondation de la famille Chagnon et qui selon moi était d’une qualité supérieure.

  8. Ce qui me dérange le plus dans vos propos, Monsieur Dionne, c’est que vous prônez l’auto-diagnostic. L’accès à un professionnel de la santé est souvent difficile, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison pour s’auto-diagnostiquer intolérant au gluten, coeliaque ou hypersensible au gluten.

    Un symptôme est une manifestation d’un problème de santé, et un même symptôme peut être relié à plusieurs pathologies. S’auto-diagnostiquer peut mener à passer à côté du bon diagnostic.

    Je suis nutritionniste et très fière de ma profession. Si un traitement nutritionnel amorcé par un patient lui fait du bien, même si je ne suis pas d’accord, je le laisserai choisir la voie qui lui convient le mieux tout en m’assurant que son alimentation soit optimale.

    Mais jamais je ne recommanderai l’auto-diagnostic. Pour moi, c’est une question d’éthique et de respect des autres professions de la santé, mais surtout, un respect du patient et de sa santé.

    1. Bonjour Raphaèle,
      Je crois que nous ne nous entendons pas sur la définition de « l’autodiagnostic ». Je ne prône pas l’autodiagnsotic au sens où mettre une étiquette sur une pathologie et la définir correctement. Le diagnostic demeure la responsabilité médicale. Ce que j’affirme est plutôt : seul la personne est en mesure de reconnaitre ce qu’elle ressent, si elle va mieux et si elle s’empire.
      Il y a de quoi être fière du travail des nutritionnistes clinicien(ne)s. Contrairement au message véhiculé trop souvent, tou(te)s les nutritionnistes que je connais s’adapte à leur patient et l’encadre dans sa démarche. Leur travail est très difficile puisque, à mon avis, déplacer une montagne est plus facile que de changer une habitude alimentaire.

      Mais je me répète, seul le patient est en mesure d’évaluer son évolution et ses symptômes, son ressenti. Par contre, il est très mal placé pour s’encadrer lui même. D’où l’effort d’informer correctement pour qu’il prenne la meilleure décision possible.
      Santé!

  9. A tous les NOGLU de ce monde!
    Je suis en désaccord avec le fait qu’on affirme que le régime hypotoxique est tout a fait sécuritaire. En premier lieu l’appellation hypotoxique porte à confusion. Il sous entend que le fait de manger des aliments contenant du blé ou encore des produits laitiers serait toxique!!!
    Pour les gens qui ont fait les commentaires que les diététistes sont bornés parce qu’on suit les recommandations du GAC. Je leur répond:
    Qui sommes-nous pour juger de la compétence d’un autre profession, que ce soit médecin, nutritionniste, psychologue….
    Isabelle Huot a tout simplement fait une mise en garde à la population selon ses connaissances ( données probantes) son expertise de diététiste spécialisée en communication.
    Que vous le vouliez ou non le `sans gluten`est devenu une mode très lucrative pour l’industrie du Sans gluten… En France on les appelle les NOGLU… Il y a même un chic restauraant à Paris Le NOGLU«  pour les amateurs de sans gluten.
    C’est devenu IN de manger sans gluten, plusieurs le font pour perdre du poids ou encore se réconforter dans leur trouble de comportement alimentaire.
    Posez vous la question: Est-ce le fait de couper le gluten qui fait qu’on se sent mieux ou en s’interdisant le gluten, on a diminué la consommation des aliments superflus ou trop caloriques tels: Gâteaux, biscuits, beignes, muffins, céréales, croissants, barres tendres…. Ces aliments pris en trop grande quantité ou régulièrement peuvent donner des gaz, ballonnements, dyspepsie, diarrhée, SII…
    J’aimerais conclure avec cette réflexion: Notre mode d’alimentation est-il devenu une nouvelle religion? Lorsque je triche, que je mange un aliment que je me suis interdit… je me sens coupable, je me sens mal un peu comme lorsque j’ai péché dans les années 50…
    A+

    1. Merci Suzanne pour cette mise au point.
      Dans tout ce débat, quasi-religieux vous avez raison, on oublie trop souvent la très grande variabilité entre les individus.
      Les dogmes alimentaires « Manger ceci » ou « Ne manger pas cela », tel aliment est dangereux, tel autre est salvateur ne mènent à rien. D’ailleurs, à ce sujet, un nouvel indice vient d’apparaitre : Le stress alimentaire.
      Est-ce que, comme humain, nous sommes obligé de tomber dans ces pièges? Je croyais que notre société s’était affranchie de l’Église toute puissante. Sommes-nous tombé sous le joug d’une autre religion ?
      Personnellement, le message que je répète est : Écoutez votre corps. Trouvez les bonnes informations et… n’oubliez pas que tout doit se prendre avec modération… Y compris la modération!
      Santé!

  10. Bonjour,

    Vous mentionnez que le diagnostique n’est pas nécessaire si l’on voit des bénéfices au régime. On entend de plus en plus parler des tests sanguins très couteux qui indiquent nos intolérances alimentaires sont-ils fiables? En valent-ils la peine???

    1. Bonjour Émilie,
      Il existe plusieurs tests. Pour les intolérances alimentaires, il existe le Immu-pro 300 disponible par le Laboratoire Scientifique d’Intolérance Alimentaire qui mesure des anticorps IgG. Il est toujours controversé, mais donne une image intéressante de votre état.
      Il existe aussi d’autres tests comme les anticorps anti-gliadine ou le test génétique (HLA DQ2 & DQ8) dont je parle dans le texte. Ces tests sont très spécifiques à une forme d’intolérance au gluten et/ou maladie cœliaque.
      Dans tous les cas, ces tests et leurs résultats doivent être interprétés par un professionnel pour vous aider. Les résultats sont utiles, mais ne sont pas nécessairement applicables pour tous.
      Santé!

  11. POURQUOI ATTENDRE UN DIAGNOSTIC ?
    Je dois dire que, comme c’est souvent le cas dans la grande majorité de vos chroniques, cette fois encore, j’ai la même opinion que vous et c’est par expérience personnelle que je peux l’affirmer. Si j’avais attendu après le diagnostic pour tenter des expériences, je ne serais pas aussi ravie… Aujourd’hui, après plusieurs (10) années de changements alimentaires (conscientisation), je peux ajouter que ce n’est pas un supplice mais une révolution qui a été déclenchée. Pour ma part, la différence, sans gluten, a été remarquable. L’alimentation saine (pas juste le sans gluten mais tout l’apprentissage qui s’en est suivi), est devenue une découverte plaisante au quotidien, un mode de vie qui contribue à mon bonheur. Ce n’est pas faute d’avoir essayé de réintroduire le gluten une deuxième fois pour confirmer le diagnostic ! J’ai perdu 20 livres en 6 semaines de réintroduction gluten. Pour retrouver mon poids initial de 120 livres, il m’a fallu plus d’une année de régime sans gluten. Croyez-le ou non, le diagnostic est négatif : pas d’intolérance. Et les symptômes sont pourtant très importants, jusqu’à restreindre l’espace dans l’œsophage à ne plus être capable d’avaler normalement, ni manger suffisamment (satiété immédiate). Honnêtement, je préfère la santé à un « diagnostic » … C’est comme toutes les sciences : elles évoluent plus lentement que notre espérance de vie (je rêve du pluridisciplinaire). Ce n’est pas un reproche autant que la réalité. Pourtant, les connaissances sont souvent là, mais elles tardent à être misent en commun. Il faut être drôlement avisé-e pour reconnaître la vraie information à travers cette mer de contradictions. Au fait, depuis le temps, je n’ai pas encore trouvé de nutritionniste passionnée qui soit en mesure de me conseiller de façon holistique (adhérant en plus à la naturopathie), qui tient compte des xénobiotiques et de la médecine orthomoléculaire, pour ne nommer que ces critères.

    Par ailleurs, une fois mon état de santé stabilisée avec l’alimentation rigoureusement sans gluten (j’ai triché souvent les premières années), je n’ai plus eu besoin de Nexium 40 mg/2x jour (Avis : c’est mon cas personnel, c’est arrivé sans savoir pourquoi – ici, il ne faudrait pas généraliser). Et mon médecin a d’abord été très résistant en recevant ma décision. Depuis, je n’ai jamais mangé autant de diversité, autant aimée les légumes et autant savouré les nouvelles saveurs et textures. Je trippe papille et alimentation santé ! Et, y’en a quand même qui continuent de me dire que mon alimentation sans gluten n’est pas santé comme si je pouvais manquer de jugement sur mon état de santé drôlement améliorée. :-)C’est dommage que souvent les médias produisent, même involontairement, par des informations partielles qui déclenchent plus souvent des généralisations et le réflexe de porter un jugement sur ce qui est différent. Au moins, certains documentaires suscitent notre curiorité intellectuelle et c’est tant mieux. Il est une chose que je tiens à honorer de ma formation universitaire, qui est de toujours développer son esprit critique (discernement) et son humilité pour toujours se rappeler que tout ce que l’on apprend dépendra éventuellement, de ce qui nous reste à apprendre. La science évolue et c’est ce qu’il ne faut jamais perdre de vue (contraire de dogme). En exemple, sur ce point, que dire de la plasticité du cerveau ? Il n’y a pas si longtemps, on disait que les cellules du cerveau meurent et ne se regénèrent plus. Maintenant nous parlons de neurogénèse adulte (certaines zones) et plasticité neuronale. Souvenez-vous de l’histoire, ancienne et récente… L’être humain n’a pas cessé de se contredire. Pardon, ce serait mieux dit ainsi : l’être humain évolue sans cesse. Bravo Jean-Yves pour le magnifique travail que vous nous partagez avec passion et par l’humanité qui vous honore. Comme vous le dîtes, il n’y a pas meilleur expert de sa santé que l’usager lui-même. Éclairé de la science et de la pratique ! Heureusement, de plus en plus de professionnels de la santé sont maintenant sensibilisés, en outre, avec votre blogue. J’apprécie d’autant le commentaire de la nutritionniste Genevieve (12 novembre 2012 à 11 h 20 min). Plus heureusement, il y a de plus en plus de gens qui s’informent et prennent dorénavant leur santé en main. Ensemble, nous ferons mieux.

    À votre santé, à chacun sa santé !

    1. Merci Line pour ce témoignage.
      Il justifie tout le travail et confirme une grande vérité : Il faut éviter de tout mettre dans des petites boites/catégories/généralisations, etc.
      Merci,
      Santé!

  12. Bonjour M. Jean-Yves,

    Bravo pour votre professionnalisme.

    Je voudrais savoir quels sont les erreurs dont vous parliez dans le livre de Mme Lagacé.

    Merci

    Bonne journée!

  13. Bonjour,
    En lisant ce qui se dit un peu partout, je suis un peu surprise de la personnalisation du débat. Et ce, peu importe si on est pour ou contre le régime hypotoxique. Pourquoi cette nécessité de cibler et de nommer des gens et des professions en faisant parfois de grossières généralisation plutôt que de faire une argumentation uniquement basée sur des faits ? Il y a eu des réactions très émotives qui viennent empiéter sur le niveau rationnel du débat. Il y a moyen de discuter d’idées sans tomber dans ce genre d’argumentaire émotif à mon avis et cela permet selon moi un débat beaucoup plus crédible et appuyé. Pratiquement toutes les idées innovatrices sont discutées au départ, rien de nouveau. Merci

  14. Je me sens superbement bien depuis que j’ai éliminé les grains à l’exception du sarrassin germé! Merci de nous donner les moyens de comprendre et d’agir en toutes connaissances.

  15. Vous avez tout à fait raison lorsque vous dites:  » La proportion des personnes sensibles (intolérantes) au gluten est probablement beaucoup plus importante que 1%… ». Un excellent livre du Dr William Davis, cardiologue, « Pourquoi le blé nuit à votre santé » explique le lien entre la consommation de gluten et l’épidémie d’obésité et de diabète, et plus encore… Les bienfaits de ne pas manger de blé se font sentir très rapidement.

    1. Et merci de me « remettre dans le droit chemin » avec ceci : « Si, en observant ce régime correctement, vous en ressentez des bienfaits, alors pourquoi alourdir le système de santé simplement pour avoir un diagnostic? »
      C’est si vrai.

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Pour vous, je garde un pied dans la science et l’autre dans le gros bon sens.