On a constaté que les hommes qui souffrent du syndrome métabolique (voir La consommation modérée de fructose cause le développement du syndrome métabolique) ont très souvent un taux de testostérone faible et sont aussi sujets à développer des problèmes de type andropause (voir aussi La dysfonction érectile). Y a-t-il un lien? Une étude fascinante donne une explication plausible de ces observations.
Dans cette étude, les chercheurs ont examiné l’impact de la consommation de glucose sur le taux de testostérone sanguin. Pour ce faire, ils ont enrôlé 74 hommes de 19 à 74 ans (âge moyen 51,4 +/- 1,4 ans) ayant différents degrés de tolérance au glucose. [La tolérance au glucose est la capacité de restreindre la variation du taux de glucose sanguin lors de la consommation de glucose. À l’opposé, l’intolérance au glucose (l’étape juste avant le diabète) se retrouve chez des gens dont la glycémie s’élève fortement à la moindre consommation de glucose ou de sucre.]
On a fait subir à ces hommes un test classique de tolérance au glucose (boire une boisson contenant 75g de glucose). Des échantillons de sang ont été prélevés au début ainsi que 30, 60, 90 et 120 minutes après consommation. Les chercheurs ont aussi procédé à la mesure de la glycémie à jeun, de l’insuline, de la testostérone totale (et de la testostérone libre calculée), de la LH (hormone lutéinisante), de la SHBG (Sex Hormone Binding Globuline ou protéine transporteuse d’hormone sexuelle), de la leptine et du cortisol.
57% des participants avaient une tolérance au glucose normale, 30% avaient une intolérance au glucose, et on a diagnostiqué un diabète récent chez 13% d’entre eux.
Chute du taux de testostérone
La consommation de glucose a entrainé une chute moyenne de 25% du taux de testostérone. Chez tous les participants, sans égard à leur indice de masse corporel ou à leur tolérance au glucose, le taux de testostérone est demeuré faible durant les 120 minutes du test.
Des 66 hommes ayant un taux de testostérone normal au départ, 10 (15%) ont subi une diminution si importante que leur taux correspondait à celui de l’insuffisance gonadique. Les taux de LH, de cortisol et de SHBG n’ont pas été influencés par la prise de glucose.
La consommation de glucose semble donc réduire de façon significative la production de testostérone dans les testicules chez tous les hommes. Les chercheurs sont d’avis qu’il faudrait réévaluer les hommes dont le taux de testostérone est faible à la lumière de ces informations.
Peut-être pourrait-on simplement restreindre le sucre pour retrouver «son homme»!
Santé!
Référence
- Caronia LM, Dwyer AA, Hayden D, et al. Abrupt Decrease in Serum Testosterone After an Oral Glucose Load in Men. Clinical Endocrinology 2013.
moi c Christian depuis l’Afrique en république démocratique du Congo. j’ai 29 ans et je viens d’être diagnostique diabétique type1 et j’avait remarqué avant de consulte une baise de mon libido. je n’arrive pas a avoir une bonne érection et cela continue encore malgré mon insuline. je voudrai savoir si le problème est liée a une baise de testostérone due au diabète ou le problème c’est autre chose. les infection cause t’il aussi c problème ?
Bonjour Christian
Pour répondre à cela, il faut vos tests sanguins. Votre médecin est bien mieux placé pour vous répondre.
Santé!
Bonjour Jean-Yves, question pas facile ici ( puisque très peu arrivent à me répondre clairement ) je fais de l’ostéoporose ( j,ai 51 ans ) et un récent test de testostérone arrive au résultats suivants : LH 2.8 – Test. Totale 17,23 – Test. bio D 3,7… et ce qui a sonné l’alarme SHBG = 101,4 ( deux fois la valeur maximale ). Est-ce que ce taux élevé de SHBG peut avoir un lien avec mon ostéoporose ? Et je me demandais également si la Phosphatase alcaline pouvait avoir un lien aussi… elle était basse il y a 6 ans ( à 36 ) elle a remontée à 42, puis à 46 il y a 3 ans… mais là elle est redescendue à 42.
Un gros merci d’avance pour vos précieux conseils
Bonjour richard
la réponse est oui, les 2 ont un impact, même important.
Pour en savoir plus:
Veuillez noter que je réponds désormais aux questions personnelles, à propos de votre santé et/ou d’interactions entre les produits naturels et les médicaments, exclusivement sur le forum. Pour plus d’information :
https://www.jydionne.com/forum/
Merci de votre compréhension,
Santé!
Bonjour Jean-Yves, question pas facile ici ( puisque très peu arrivent à me répondre clairement ) je fais de l’ostéoporose ( j,ai 51 ans ) et un récent test de testostérone arrive au résultats suivants : LH 2.8 – Test. Totale 17,23 – Test. bio D 3,7… et ce qui a sonné l’alarme SHBG = 101,4 ( deux fois la valeur maximale ). Est-ce que ce taux élevé de SHBG peut avoir un lien avec mon ostéoporose ? Et je me demandais également si la Phosphatase alcaline pouvait avoir un lien aussi… elle était basse il y a 6 ans ( à 36 ) elle a remontée à 42, puis à 46 il y a 3 ans… mais là elle est redescendue à 42.
Un gros merci d’avance pour vos précieux conseils
Richard
Bonjour, En faisant une recherche sur les effets de la testostérone sur l’insuline, j’ai tombé sur votre site tout à fait génial. J’ai remarqué, dans la section « contact », que vous ne désirez pas répondre aux questions personnelles de vos lecteurs mais que, si ceux-ci étaient dans les commentaires des articles, vous pourriez y donner suite si le temps vous le permet. Je tente ma chance et voici mon cas. Je pratique le cyclisme de haut niveau depuis de nombreuses années. J’ai peut-être poussé l’entrainement un peu trop loin ces dernières années et, du fait, j’ai mis à plat mon système hormonal. Mon taux de testostérone est tombé au niveau de celui d’une fille de 10 ans. On m’a prescrit un traitement à l’Androgel (5mg) ce qui, jumelé à une alimentation plus grasse et des séances régulières de musculation, a amélioré mon état sensiblement. Or, je me demande aujourd’hui si je devrais cesser l’utilisation de l’androgel, l’utiliser périodiquement (en saison de compétition par exemple) ou continuer son utilisation. Je préfère toujours les approches « naturelles » et par conséquent, ne suis pas très à l’aise à utiliser l’androgel. Quel est votre perception face au traitement hormonal ? Merci!
Bonjour Pascal
D’abord félicitations pour avoir lu la mise en garde… très peu de gens les lisent 🙂
La meilleure façon de cesser l’androgel serait de faire mesure votre taux basal, sans prise du supplément. L’autre mesure hyper-importante est la testostérone libre.
Je présume que vous l’avez fait. À partir de ces taux, vous saurez où vous êtes et comment procéder.
Il est vrai que les suppléments de testostérone ont un risque à long terme mais ça dépend de votre qualité de vie.
Comment vous sentez-vous si vous cessez ?
Dans les produits naturels qui ont la possibilité de maximiser la testostérone, attention. Même si des plantes comme le Eurycoma longifolia, alias le Tonkat ali, ont la capacité d’augmenter le taux de testostérone, les produits qui en contiennent sont rarement dignes de confiance ou ne contiennent que des quantités infimes.
Dans les plantes sécuritaires, l’ortie, principalement la racine, a la capacité de diminuer le taux de globulines transporteuses d’hormones sexuelles (SHBG) ce qui augmente le taux de testostérone libre.
Les autres possibilités (vous les avez probablement déjà fait) :
supplément de glutamine et d’arginine à l’entrainement. Sans être extraordinaire, ces 2 acides aminées ont la capacités d’augmenter la réponse d’hormone de croissance suite aux exercices intenses. Et donc, potentiellement le taux de testostérone endogène.
C’est tout ce que j’ai.
Bonne expérimentation.
Santé!
Alors, le sucre ne ramollit pas seulement les dents, si je comprends bien 🙂
Très bon article!
Au niveau du fructose, pouvant contribuer au développement du syndrome métabolique, qu’en est-il des fruits..?
Les fruits sont bons pour la santé mais ne sont-ils pas composés de fructose??
Je pourrais ouvrir mes livres de physiologie mais…
Merci.
Bonjour Janic,
Les effets néfastes du fructose sont pour l’ajout de fructose purifié ou de sirop de maïs riche en fructose (ou de sirop d’agave). Le fructose dans les fruits n’est pas nocif. Par contre, certaines personnes souffrant d’intolérance au fructose (symptômes semblables à l’intolérance au lactose du lait : ballonnements, crampes, etc.) devront limiter même les fruits.
Mais autrement pas de problème, les fruits fournissent les nutriments nécessaires au métabolisme.
Le fructose des fruits n’entraine pas de trouble du métabolisme, ni de gain de poids abdominal.
Allez voir les articles sur le fructose en faisant une recherche (en haut à droite). Vous verrez. 🙂
Santé!
Très intéressant et va dans mes observations depuis que je travail avec mes clients ur ne approche PALEO. Sur moi ce fut miraculeux à bien des niveaux. ÇA explique en partie ici pourquoi je garde ma musculature avec moins d’entraînement qu’il y a 20 ans…
Merci! Je passe sur ma page!
Merci Harold
🙂
Bonjour,
Je me demandais si cette disparition soudaine de la testostérone ne serait pas due à une autre raison que la diminution de la production de celle-ci. Ce pourrait-il qu’elle se lie à des récepteurs de sorte qu’elle n’est plus visible dans le sang? Je vais devoir revoir mes livres de physiologie:)
Au plaisir
Julien
Bonjour,
La testostérone, peut-être le savez-vous, se lie déjà à la Sex Hormone-binding globulin (SHBG) ! Cette globuline est d’ailleurs, une glycoprotéine.
Il appert également que la 5 alpha réductase, transforme en partie la quantité de forme « libre », et ce, en dihydrotestostérone (DHT = métabolite actif de la testostérone) et l’aromatase en fait de même en la convertissant en oestradiol.
In fine, il y a moins de testostérone active. Cela dit, la consommation de sucre semble agir défavorablement à plusieurs stades…
Bien à vous,
Jack.
Bonjour Julien,
J’en serais surpris. Je ne crois pas que le sucre puisse avoir un tel impact sur la captation de la testostérone dans un laps de temps si court. Il faudrait qu’elle induise la formation de nouveaux récepteurs. Un tel processus, s’il existe, prendrait des jours, pas des minutes.
Santé!