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L’alimentation sans viande est souvent présentée comme étant santé. Rappelez-vous à ce sujet l’étude de l’OMS sur le lien entre la consommation de viande et de charcuteries et le cancer (https://www.jydionne.com/cancer-la-faute-a-quoi/).

Des chercheurs se sont demandés si le fait de manger de la viande augmentait le taux de mortalité.

Viande et mortalité

Les chercheurs ont analysé les données de 2 études prospectives regroupant 60 310 personnes habitant le Royaume-Uni. Les participants étaient divisés en 4 groupes selon leur consommation: viande-régulier (≥ 5 fois / semaine); viande-faible (<5 fois / semaine); poisson (consommation de poisson, pas de viande); végétarien (aucune viande ni poisson, inclut les végétaliens).

Vous serez surpris d’apprendre que la différence de mortalité entre les quatre groupes, toutes causes confondues, n’est pas significative. Il y a bien entendu quelques variations significatives selon le type de cause. Par exemple, par rapport au groupe viande-régulier, les décès par cancers étaient plus faibles dans le groupe poisson, mais les décès par maladies circulatoires étaient plus élevés [il faut ici noter que, quoique les omégas 3 de poisson soient bénéfiques pour le cœur, les toxines contenues dans les poissons que nous mangeons peuvent, elles, être cardiotoxiques.] Dans le groupe végétarien, les décès par cancers pancréatique, lymphatique ou hématopoïétique (sang) étaient plus faibles. Dans le groupe viande-faible, les décès par maladies respiratoires, cancer pancréatique et « autres maladies » étaient moins fréquents.(1)

Santé vs mortalité

En gros, cette étude dit que le fait de manger de la viande régulièrement ne tue pas. Je suis d’ailleurs tout à fait d’accord qu’il n’est pas nécessaire d’être végétarien pour être en santé et vivre longtemps. Par contre, si vous consommez de la viande, il est essentiel de l’accompagner de légumes en quantité, et surtout de légumes verts. Vivrez-vous plus vieux? Je n’en sais rien, mais je peux vous dire que vous vivrez plus en santé!

Évolution des causes de mortalité

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la proportion des décès attribués aux 10 principales causes de mortalité se modifie dans le temps. Par exemple, entre 2000 et 2012, au Canada, l’écart entre les 2 premières causes de décès s’est agrandi: les décès par cancer sont passés de 28,7% à 30,2% alors que ceux attribués aux maladies cardiaques ont diminué, passant de 25,3% à 19,7%. Cela peut s’expliquer par le fait que les moyens de contrer les maladies cardiaques sont bien connus et que la prévention est plus présente. Il en va de même pour le diabète, qui est passé de 3,1% à 2,8% durant la même période.(2)

Santé!

Références:

  1. Appleby PN, Crowe FL, Bradbury KE, et al. Mortality in vegetarians and comparable nonvegetarians in the United Kingdom. Am J Clin Nutr. Published ahead of print December 9, 2015 as doi: 10.3945/ajcn.115.119461. http://ajcn.nutrition.org/content/early/2015/12/07/ajcn.115.119461.full.pdf+html
  2. http://www.statcan.gc.ca/daily-quotidien/151210/t001f-fra.htm

15 commentaires

  1. Nous favorisons la bonne nourriture pour être en santé!… Lui l’animal que vous mangez, est-il en santé?… Quel est son indice de masse corporel?… les animaux nourris par l’homme avec du mais et du soya font engraisser l’animal beaucoup plus que s’il se nourrissait avec de l’herbe. Nos animaux sont obèses… La population mangent des animaux obèses… Résultat? le rapport acide gras oméga 6 vs 3 n’est plus le même. Son déséquilibre provoque l’inflammation. Qui dit inflammation dit maladie. Opter pour le  »grass fed beef » plutôt que le  »grain fed beef ».

  2. Il ne faut pas oublier que « l’excès en tout est un défaut », mieux vaut privilégier la qualité à la quantité. L’idéal serait de ne manger que du bio, donc des animaux ayant vécu une « belle vie » même si on connait la raison de leur vie… Je ne mange plus de bœuf.
    Quant aux poissons, il est préférable de manger les petits comme les sardines, maquereaux, plutôt que ceux en fin de chaîne alimentaire.

    1. Bonjour C@t
      100% d’accord. Je n’aime pas ni n’encourage l’élevage industriel à l’américaine. Ce type de capitalisme sauvage n’a aucun respect pour : les animaux, l’environnement, les employés, les consommateurs, etc.
      À l’opposé, je suis un grand fan des producteurs locaux. J’ai la chance de me fournir à la Terre des Bisons, à Rawdon où les animaux sont bichonnés.
      Au prix du bison, vous comprenez bien que je ne »ne mange pas tous les jours. Mais à chaque fois, je le savoure et je remercie.
      Santé!

  3. Bah! règle générale pour tous…l’excès est plus dangereux que tout…pensez à la boisson, pensez à la bouffe à profusion, pensez aux liqueurs douces ( les diet (quelque chose ???), vous êtes en surpoids..vous êtes en danger…pensez à la cigarette (un stuff mortel)…
    Rx modération et discipline a bien meilleur goût… vous savez qu’au Québec nous avons le meilleur climat pour la culture de la pomme de salade au monde…à ajouter dans votre consommation.Chapeau à cette chronique dont je suis un nouvel abonné.

    PS il y a moins d’accident à basse vitesse…

    1. Merci André
      En effet. Je rajouterais que la modération, si elle est couplée avec suffisamment de plaisir (coefficient plaisir) est la meilleure façon de faire.
      Santé!

  4. Bien que la consommation de viande ne semble pas meurtrière pour la mangeur, il n’en est certainement pas de même pour le mangé…
    Le titre de cet article nous porte à envisager les deux faces de la médaille.

    1. Merci Madame, je pense comme vous que les animaux ne nous appartiennent évidemment pas ; manger des animaux n’est absolument pas une nécessité – il y a des médaillés olympiques et de grands penseurs végétariens ou végétaliens – c’est plus une question de culture et d’habitude aussi. Si tout le monde savait – je ne veux pas faire de morale car je le sais depuis peu – que l’on sacrifiait des veaux – animaux en plein santé donc que l’on arrache à leur mère – pour fabriquer un grand nombre de fromages pour la présure, cela changerait sans doute les comportements alimentaires. Respecter un plus faible que soi (l’animal sur lequel nous pensons avoir tous les droits), est toujours un progrès….En Europe pour obtenir du miel – excepté les miels certifiés « bios » – on a le droit de couper les ailes des Reines pour les empêcher de s’éloigner de la ruche. La liste est longue des souffrances infligées aux animaux et que l’on ne connait pas. Cordialement

      1. Je suis parfaitement d’accord avec votre commentaire. Il est évident que la viande est meurtrière pour les milliards d’animaux qui sont tués et encore plus grave maltraités pour ne pas dire torturés pendant leurs courtes vie dans les élevages industriels. Il faut aussi savoir que cet élevage massif participe autant, si non plus, au réchauffement climatique que tout le secteur du transport. Si l’on ajoute à cela les quantités énormes d’eau utilisées pour produire les produits carnés et la pollution des eaux de surface et des nappes phréatiques engendrée par la production de cette viande totalement inutile pour nous alimenter de façon optimale, je pense que la viande est effectivement meurtrière pour les humains aussi.

  5. Bien que la consommation de viande ne semble pas meurtrière pour le mangeur, il n’en est certainement pas de même pour le mangé…
    Le titre de cet article nous porte à envisager les deux faces de la médaille.

    1. Bonjour Suzanne
      C’est un peu le but de la chose. Allez voir sur ma page FaceBook. Il y a un échange éloquent entre 2 lecteurs.
      Santé!

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